Même sans Alzheimer, l'hippocampe peut accélérer le déclin cognitif

Le déclin cognitif n'est pas seulement dû à la maladie d'Alzheimer. Il peut être causé par une atrophie de l'hippocampe, une structure au centre du cerveau.

Ces derniers mois, plusieurs médicaments ont montré des résultats positifs pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Ils ont, pour la première fois, permis de ralentir le déclin cognitif. Un espoir immense pour les patients atteints d'Alzheimer, dont la maladie n'est pas encore totalement comprise. Parmi les différents facteurs figurent l'accumulation de plaque-bêta amyloïde et les fibrillations de la protéine tau. Mais le déclin cognitif pourrait aussi résulter d'autres perturbations.

Une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology montre qu'un rétrécissement de l'hippocampe est associé au déclin cognitif, même chez les personnes qui n'ont aucun signe d'Alzheimer dans le cerveau. L'hippocampe serait donc à l'origine d'une nouvelle maladie de la mémoire.

Une maladie nouvellement identifiée

On sait que l’hippocampe est une structure importante pour encoder de nouveaux souvenirs en mémoire. "Il y a une trentaine d'années, nous avons compris qu'il s'atrophie, c'est-à-dire qu'il perd de volume, dans la maladie d'Alzheimer. Mais ce n'est que récemment que les médecins réalisent qu'il peut s'atrophier dans toute une série de maladies neurodégénératives survenant avec l'âge", explique à Sciences et Avenir le Dr Bernard Hanseeuw, chercheur au Massachusetts General Hospital à Harvard (Etats-Unis) et neurologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Louvain (Belgique). Si l'hippocampe s'atrophie avec l'âge, c'est donc bien dû à l'apparition de pathologies neurologiques dont la fréquence augmente avec l'âge, à l'instar d'Alzheimer.

Dans cette étude, 128 participants âgés en moyenne de 72 ans et qui avaient une cognition normale (en 2010) ont été inclus. Plusieurs examens d'imagerie cérébrale ont alors été réalisés. D'une part des PET-scans des dépôts de protéine amyloïde et de protéine tau, deux signes d'Alzheimer. D'autre part, des IRM ont permis de mesurer le volume de l'hippocampe et d'autres régions cérébrales. Ces examens ont été répétés tous les trois[...]

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