Météo : localement comme au niveau national, ce mardi 22 août a encore été record pour les températures

En plein épisode caniculaire, l’indicateur thermique national a été de 27,1 degrés pour la journée de mardi, du jamais vu après un 15 août.

Sur les rives de la Seine à Paris, le 21 août 2023.

MÉTÉO - Le record de lundi est déjà battu. Ce mardi 22 août a été la journée la plus chaude jamais enregistrée en France après un 15 août, a annoncé Météo-France ce mercredi 23 août, alors que le pic de la vague de chaleur n’est pas encore atteint.

L’indicateur thermique national (moyenne quotidienne de la température moyenne de l’air relevée dans 30 stations météorologiques représentatives du territoire) a atteint 27,06 degrés mardi, a précisé le prévisionniste.

Auparavant, cette valeur n’avait été atteinte ou dépassée que 24 fois en France depuis 1947, essentiellement sur les 20 dernières années, et jamais aussi tardivement.

Lundi, l’indicateur thermique national s’était établi à 26,63 °C, battant le précédent record du 19 août 2012 (26,44°C), soit 5,8 degrés au-dessus de la normale de saison sur la période 1991-2020.

Ces températures restent loin du record absolu de l’indicateur thermique national, établi à 29,4°C le 25 juillet 2019. Mais les températures moyennes les plus élevées sont généralement mesurées fin juillet-début août.

Par ailleurs, des records de température absolus ont été battus localement (ou égalés) mardi, comme à Orange dans le Vaucluse avec 42,7°C (contre 42,6°C en 2003) ou à Chomerac dans l’Ardèche avec 40,7°C (contre 40,1°C en 2003).

Des records mensuels ont aussi été parfois dépassés. Cela s’est produit à Cardet (42,6°C) et Vic-le-Fesq (41,1°C) dans le Gard (42,6°C), à Cabrières-d’Avignon dans le Vaucluse (40,2°C) ou encore Saint-Laurent-du-Pape en Ardèche (42°C).

De probables nouveaux records ce mercredi 23 août

La France traverse depuis le 17 août l’une de ses vagues de chaleur les plus tardives, avec un mercure prévu pour rester très élevé sur une grosse moitié sud jusqu’à jeudi.

Cette chaleur tardive s’inscrit dans la logique du réchauffement climatique qui prévoit que les épisodes de canicules pourront non seulement être plus intenses mais aussi survenir plus tôt ou plus tard que par le passé.

En France, les épisodes de chaleur survenant après le 15 août restent rares : seulement six sont intervenus depuis 1947, tous au XXIe siècle (2001, 2009, 2011, 2012, 2016 et 2017), confirmant les prévisions des climatologues sur les impacts du changement climatique provoqués par les émissions de gaz à effet de serre.

Ce mercredi midi, compte tenu de la durée sur plusieurs jours de ces fortes chaleurs avec peu de répit la nuit, la vigilance rouge canicule va être étendue à 19 départements sur une large diagonale du Gers jusqu’à l’Ain.

Les températures maximales y atteindront de 40 à 42 degrés, voire localement plus, avec des probables records à la clé, avertit Météo-France. Les minimales, observées en plein cœur de la nuit, sont de l’ordre de 20 à 25 degrés sur les régions concernées par la vague de chaleur, 26-27 autour de la Méditerranée.

La température la plus élevée jamais relevée en France est de 46 degrés à Vérargues, dans l’Hérault, le 28 juin 2019.

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