Météo France évoque un mois d’avril 2023 dans la « normale »

Selon Météo-France, avril 2023 a été tout à fait « dans les normes » en termes de températures et de précipitations.
Selon Météo-France, avril 2023 a été tout à fait « dans les normes » en termes de températures et de précipitations.

MÉTÉO - « En avril, ne te découvre pas d’un fil ». Le dicton a pris tout son sens lors du mois écoulé pour les Français qui se sont plaints d’une météo capricieuse et de températures fraîches. Et pourtant, Météo-France ne donne pas raison à ces ressentis : avril a été tout à fait « dans les normes », a indiqué le 27 avril l’organisme sur Twitter.

Avril 2023 se termine finalement avec une température moyenne d’environ 11,8 °C, soit 0,1°C au-dessus des normales de saison relevées entre 1991 et 2020, pointe Météo France. Il rallonge même la série des mois plus chauds que d’ordinaire : depuis février 2022, les températures moyennes mensuelles ont été systématiquement supérieures à celles attendues pour la saison.

Pour ce qui est des précipitations, jugées elles aussi « normales » pour avril, la situation est très contrastée dans l’Hexagone. Certains départements ont subi des déluges, tandis que d’autres connaissent un déficit pluviométrique important. Le niveau des nappes phréatiques reste, lui, au plus bas, et le risque de sécheresse reste très important pour cet été.

Un référentiel de plus en plus chaud

Il n’a ainsi presque pas plu sur le pourtour méditerranéen, comme vous pouvez le voir en rouge sur la carte ci-dessous. Le département des Pyrénées-Orientales qui souffre d’une sécheresse extrême a été placé en « alerte crise » vendredi 28 avril et quatre villages n’ont plus accès à l’eau potable.

Carte de Météo France des précipitations dans l’Hexagone en avril 2023.
Carte de Météo France des précipitations dans l’Hexagone en avril 2023.

Cette impression d’un mois froid et pluvieux est donc largement démentie par le bulletin de Météo France. « Ce sont les mois d’avril précédents, trop chauds, qui donnent cette fausse impression de fraîcheur », estime l’agroclimatologue Serge Zaka sur Twitter. Ces dernières années le premier mois de printemps a souvent été digne de l’été, avril 2020 ou 2018 avaient été notamment exceptionnellement chauds.

Mais comment pouvons-nous nous oublier ces chaleurs passées ? C’est ce que l’on appelle le « syndrome du référentiel glissant », a expliqué le 27 avril le climatologue Matthieu Sorel à Franceinfo.

Sous l’effet du changement climatique, « nous nous habituons à cette chaleur qui devient notre quotidien et notre référentiel froid disparaît au profit d’un référentiel plus chaud », précise-t-il. Et même si en mai, le temps vous semble de nouveau « pourri », réjouissez-vous : ce serait une excellente nouvelle pour le climat.

À voir également sur Le HuffPost :

L’Espagne bat le record européen de chaleur pour un mois d’avril

La météo de mai, juin, et juillet ne sera pas exactement la même que d’habitude