Mélenchon se sent lésé après son dernier débat télévisé avec Zemmour

Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Strasbourg le 19 janvier 2022. - Patrick Hertzog
Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Strasbourg le 19 janvier 2022. - Patrick Hertzog

Tous deux engagés dans la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour apparaissent pourtant comme deux candidats opposés en tout point. Il est cependant un terrain où ils ne se lâchent pas: les plateaux télés. Jean-Luc Mélenchon, qui entend combattre pied-à-pied le discours de l'ex-polémiste, lui répond régulièrement par voie de presse et a accepté l'idée d'un second débat télévisé contre lui. L'échange, organisé par C8, était toutefois intégré à une émission politique consacrée jeudi soir au projet de l'Insoumis.

Ce vendredi, celui-ci semblait nourrir quelques regrets après sa participation comme l'a montré le billet publié sur son blog. Il en retire notamment le "sentiment de s'être fait manoeuvrer", et dénonce le "grossier racisme" de son contradicteur.

Jean-Luc Mélenchon "dans les brumes du matin"

Jeudi soir, dans l'émission Face à Baba, du surnom associé à Cyril Hanouna qui la présentait, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour se sont rendus coup pour coup, trois mois après s'être affrontés une première fois sur notre antenne. Mais visiblement, Jean-Luc Mélenchon ne gardera pas un bon souvenir de ce nouveau duel médiatique. "Au lendemain d’une émission qui devait durer deux heures et qui en a duré quatre, on a du mal à disperser les brumes du matin suivant", peut-on ainsi lire en ouverture du post que le candidat insoumis à la présidentielle a publié ce vendredi sur son blog.

C'est d'ailleurs le format accordé à cet échange dans l'émission qui suscite son amertume. "Quand une séquence qui devait durer vingt minutes avec Zemmour au lieu de dix par faveur de l’antenne et qui dure pour finir une heure dix, on a du mal à ne pas avoir le sentiment de s’être fait manœuvrer", écrit Jean-Luc Mélenchon.

"Faire d’un grossier raciste un sujet politique à qui on sert une heure de télé en cadeau, voir un ministre de l’Intérieur flatter un corporatisme d’omerta, tout cela est beaucoup", ajoute le député élu dans les Bouches-du-Rhône, faisant au passage référence à une autre séquence de l'émission.

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Jean-Luc Mélenchon se fixe un impératif

Le sujet des violences policières a en effet tenu une vaste place dans le programme. S'il a salué la présence de Sofia Chouviat, fille de Cédric Chouviat mort en janvier 2020 deux jours après un contrôle de police, Jean-Luc Mélenchon a également déploré l'attitude d'un membre de la BAC sur le plateau.

"Au terme d’un échange avec un policier qui n’exprime pas un mot de compassion devant une jeune femme dont le père est mort étouffé dans les mains de quatre policiers, on a du mal à apaiser la douleur que l’on a ressenti aux côtés d’elle", pointe-t-il sur son site.

En conclusion de son texte, Jean-Luc Mélenchon se fixe enfin un impératif: "Et ne plus jamais accepter aucune émission sans garantie sérieuse d’équilibre, quitte à annuler une heure avant ou à quitter un plateau en cours de route."

Jean-Luc Mélenchon sera l'invité de La France dans les yeux, jeudi 17 février à 20h50, en direct sur BFMTV.

Article original publié sur BFMTV.com