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Mélenchon lance son "quatrième tour" en rêvant d'une dissolution à l'Assemblée

Mélenchon lance son
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Mélenchon lance son "quatrième tour" et promet une dissolution à l'Assemblée (Photo: Sarah Meyssonnier via Reuters)

POLITIQUE - Rien ne sert de courir... quand on repousse la ligne d’arrivée? Voilà comment Jean-Luc Mélenchon, “la tortue sagace” de la dernière élection présidentielle, pourrait revisiter cette morale de Jean de La Fontaine. Après “le troisième tour” des législatives, le chef de file de la NUPES lance désormais le “quatrième”.

Dans une note de blog publiée mardi 28 juin, jour de l’élection de Yaël Braun-Pivet au Perchoir, le désormais ex-député des Bouches-du-Rhône s’en prend vivement à Emmanuel Macron, président de la République qui “a perdu l’élection qui légitime le pouvoir dans toutes les démocraties du monde.”

Jean-Luc Mélenchon parle ainsi d’une “fin de règne” à “l’ambiance glauque” qui pourrait contraindre “le pouvoir macroniste” à une “alliance tacite” avec le Rassemblement national. Une configuration politique, estime-t-il, qui nous mène tout droit à de nouvelles élections.

Mélenchon, “l’alliance tacite” et la dissolution 

Pour le leader de la France insoumise, l’entente entre la majorité et l’extrême droite se dessine depuis les élections législatives (il l’a critiquée ce mardi après le retrait du candidat RN pour la présidence de l’Assemblée) et pourrait culminer dans l’abstention du parti lepéniste sur une éventuelle motion de censure à l’encontre du gouvernement. Avec ses camarades insoumis, il répète depuis une semaine son souhait de voir Élisabeth Borne demander la confiance à l’Assemblée nationale. Et à défaut, que la coalition de gauche la menacerait d’une motion de censure.

Dans ces conditions, la Première ministre “ne peut alors éviter la censure qu’au prix d’une abstention du groupe RN ou du LR ou des deux”, écrit le troisième homme de la présidentielle sur son site. “Autrement dit, d’une alliance tacite avec ceux contre lesquels ces gens-là prétendaient protéger le pays. Pitoyable fin de règne”.

Selon l’Insoumis, “se met en place le tableau qui a commencé à se dessiner par la base aux législatives après les nombreux clins d’œil qui avaient précédé, de l’apologie de Maurras et Pétain par Macron à ceux qui ont suivi depuis et pendant les législatives”. Pour lui “toute action de la Macronie” sera désormais entourée d’une “ambiance glauque”. Et “cette histoire”, ajoute-t-il encore dans sa diatribe, “fera une saison de courte ou moyenne longueur avant la dissolution.” Comprendre: de nouvelles élections législatives. Et un quatrième ou cinquième tour, selon les décomptes.

A partir de combien de ‘tours’ ratés Jean-Luc Mélenchon prendra-t-il sa retraite?"Jean-Philippe Tanguy, candidat RN à la présidence de la commission des Finances.

Comme une redite? L’analyse de Jean-Luc Mélenchon, dans laquelle il répète que l’”écart de voix avec la victoire était infime”, suscite quelques moqueries chez les observateurs ou responsables politiques. “A partir de combien de ‘tour’ raté Jean-Luc Mélenchon prendra-t-il sa retraite?” se questionne par exemple Jean-Philippe Tanguy, l’un des nouveaux visages du RN au Palais Bourbon, avant de lancer “les paris” sur les réseaux sociaux.

D’autres sont tentés de ressortir une vidéo d’Olivier Véran aux accents prémonitoires. Invité de France Inter le 8 juin dernier, avant le premier tour des législatives, le désormais ministre chargé des Relations avec le Parlement expliquait qu’une fois battu dans les urnes, Jean-Luc Mélenchon parlerait de “quatrième tour”. Nous y sommes.

À voir également aussi sur le Huffpost: Élisabeth Borne face au défi d’une “planification écologique” encore floue

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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