Mélenchon compare le président de l’Université de Lille à Eichmann, le gouvernement vole à son secours
POLITIQUE - Une polémique sans fin ? La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a pris la défense du président de l’Université de Lille attaqué par Jean-Luc Mélenchon. Ce nouvel épisode intervient au lendemain de l’annulation d’une conférence qui s’est finalement transformée en meeting, tenu en extérieur.
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Devant un parterre de militants, l’ex-candidat à la présidentielle, a dressé un parallèle entre le président de l’Université, Régis Bordet et le criminel nazi Adolf Eichmann. « Celui qui a cédé, président de l’Université, dont on me dit qui par ailleurs est un brave homme mais à l’instant où il avait à décider, il n’était plus un brave homme singulier, il était le président d’une université, c’est-à-dire d’un lieu de la liberté de l’esprit où il faut quoi qu’il en coûte tenir bon pour la liberté », a déclaré Jean-Luc Mélenchon dans l’extrait que vous pouvez voir ci-dessous.
Et le leader insoumis de reprendre : « “Moi je n’ai rien fait” disait Eichmann, je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne. »
Ce moment où Jean-Luc Mélenchon tire un trait entre la collaboration de Vichy et la « censure » de LFI, et où le président de l’université de Lille est comparé à Eichmann #Lille #LFI pic.twitter.com/GjGI3R8L04
— Léonard Attal (@leonardattal) April 18, 2024
« Odieuse comparaison »
« Quelle odieuse comparaison ! Tout mon soutien à Régis Bordet » a réagi Sylvie Retailleau, ce vendredi après que l’extrait vidéo a circulé sur les réseaux sociaux. « Monsieur Mélenchon, nous ne cesserons jamais de combattre votre haine et vos ambiguïtés coupables, dans le respect du droit et de la liberté d’expression », a ajouté la ministre.
Quelle odieuse comparaison ! Tout mon soutien au Président de l’@univ_lille Régis Bordet.
Monsieur Mélenchon, nous ne cesserons jamais de combattre votre haine et vos ambiguïtés coupables, dans le respect du droit et de la liberté d’expression.
Car c’est la lumière mise sur vos… https://t.co/VXzdgxYlMC— Sylvie Retailleau (@sretailleau) April 19, 2024
La dénonciation de ce parallèle est très large. À droite, le président de l’université a aussi reçu le soutien de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France ; il a défendu un homme « honteusement diffamé ».
À gauche, le député socialiste Arthur Delaporte a lui dénoncé une « faute morale grave ». Les propos de Mélenchon ont aussi choqué l’ex-député PS, David Assouline, qui se félicite « de ne pas accepter qu’on puisse imaginer ce monsieur 1er ministre, et encore moins le vouloir… »
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