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Mégabassines des Deux-Sèvres: EELV dénonce une "surenchère" du gouvernement avant la manifestation

Marine Tondelier le 18 juin 2020 à Hénin-Beaumont  - FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Marine Tondelier le 18 juin 2020 à Hénin-Beaumont - FRANCOIS LO PRESTI / AFP

La secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier dénonce ce samedi sur BFMTV une "surenchère" du gouvernement, alors que plus de 3000 membres des forces de l'ordre doivent être déployés ce week-end dans le cadre d'une manifestation anti-bassines à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.

"Le gouvernement a manifestement envie que ça se passe mal", estime-t-elle, depuis Sainte-Soline.

"Il n'y a rien à détruire", assure-t-elle, rappelant que la bassine n'est pas encore construite. "Est-ce qu'il faut faire venir 3200 gendarmes pour défendre un trou?", fait-elle mine de s'interroger, alors qu'un large dispositif est prévu du côté des forces de l'ordre.

6000 personnes sont déjà présentes à quelques kilomètres de Sainte-Soline ce samedi matin. De 7000 à 10.000 personnes sont attendues.

Des manifestants venus "en famille" se défend Tondelier

"Tout va bien se passer", promet l'écologiste qui estime que "la majeure partie des gens qui sont là aujourd'hui sont là pour les bassines. Ils sont là en famille, ce sont des paysans, des écologistes", assure-t-elle.

Elle explique que les militants présents ont pour simple intention de "marcher jusqu'à cette bassine". "Beaucoup de monde est venu voir à quoi ressemble cette bassine" et n'ont pas l'intention d'en découdre, déclare-t-elle, alors que le gouvernement craint des débordements.

Elle reconnaît par ailleurs que le rassemblement est illégal, mais se défend en rappelant que le campement sur place est par ailleurs autorisé.

La préfecture des Deux-Sèvres dénonce ce samedi dans un communiqué la présence sur place de "centaines d'individus radicaux" et appelle "à la plus grande prudence". Des armes ont été saisies en amont du rassemblement.

"Une fuite en avant"

Elle dénonce une nouvelle fois les projets "aberrants" de mégabassines, au nombre de 16 dans la région, alors que les périodes de sécheresse se multiplient ces dernières années.

"C'est de la privatisation de l'eau qui est un bien précieux, l'eau appartient à tout le monde", estime-t-elle, dénonçant une "fuite en avant".

Un précédent rassemblement en octobre dernier à Sainte-Soline avait donné lieu à des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.

Article original publié sur BFMTV.com