Méditerranée : chaotique cohabitation entre marines russe et française

Un seul navire tricolore stationne au milieu des vingt-cinq bâtiments de guerre envoyés depuis quelques semaines par Moscou au large de la Syrie. Une zone de fortes tensions.

Il se sent bien seul le navire de la marine nationale française qui trempe au large de la Syrie. L’Auvergne, une frégate multimission, l’est d’autant plus que cette partie de la Méditerranée orientale voit croiser un nombre particulièrement élevé de bâtiments militaires russes. Vingt-cinq précisément, selon un haut gradé français. L’amiral Nicolas Vaujour, sous-chef d’état-major pour les opérations aéronavales, l’a indiqué publiquement mardi soir, lors d’une conférence à la Sorbonne.

Démenti illico

Le chiffre correspond à ce qu’avait annoncé le ministère de la Défense russe. Officiellement, il s’agissait de participer à un «exercice» du 1er au 8 septembre. Soit peu ou prou au moment où la Russie envisageait une offensive sur la région d’Idblib, la dernière aux mains des rebelles en Syrie – Moscou a finalement abandonné l’idée de lancer une bataille. A en croire l’état-major français, l’«exercice» russe s’est prolongé au-delà de la date prévue.

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Cette cohabitation fragile en Méditerranée s’est envenimée mardi, après un étrange imbroglio politico-militaire. Lundi soir, un avion de l’armée russe a été abattu au large de la Syrie. Les quinze membres d’équipage sont tués. Moscou a d’abord réagi en laissant entendre que la France pourrait avoir quelque chose à voir avec cette histoire : «Des moyens radars russes de contrôle de l’espace aérien ont enregistré des tirs de missiles depuis la frégate française Auvergne se trouvant dans cette zone», lâche le ministère de la Défense, dans une déclaration plein de sous-entendus. A Paris, l’état-major dément illico «toute implication» et tout tir de la frégate. Les autorités russes reconnaissent finalement dans la journée que la défense antiaérienne syrienne, des systèmes S-200 de fabrication russe, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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