Médine répond à Rachel Khan et se défend après un message jugé « antisémite » sur Twitter

Le rappeur Médine, ici en mai 2023 pour la promotion de la série Netflix « Nouvelle Ecole 2 », est accusé d’antisémitisme après un tweet visant Rachel Khan.
Le rappeur Médine, ici en mai 2023 pour la promotion de la série Netflix « Nouvelle Ecole 2 », est accusé d’antisémitisme après un tweet visant Rachel Khan.

POLITIQUE - Une « formule pas adaptée » : en pleine polémique sur sa venue aux universités d’été des écologistes et des Insoumis, le rappeur Médine s’est défendu ce vendredi 11 août du caractère antisémite d’un jeu de mots publié sur les réseaux sociaux.

« Aucune ambiguïté. J’ai attaqué le parcours professionnel de Rachel Khan. La formule pas adaptée, qui à certainement dû heurter des personnes et je m’en excuse, n’était pas dirigée vers sa famille ni vers les victimes du drame de la Shoah », a-t-il posté sur X (ex-Twitter).

Le rappeur engagé à gauche avait qualifié l’artiste et essayiste franco gambienne Rachel Khan de « resKHANpée », à savoir une « personne ayant été jetée par la place Hip-Hop, dérivant chez les social traîtres et bouffant au sens propre à la table de l’extrême droite ».

Message auquel Rachel Khan, juive et petite-fille de déporté, a réagi sur X par : « Tout est dit… », entraînant une polémique sur le caractère antisémite des propos du rappeur. Dans la foulée, le chanteur avait précisé n’avoir fait « aucune allusion à une quelconque origine ou histoire familiale ».

« Le combat contre toutes les discriminations mérite mieux que des anathèmes sur Twitter »

« Rachel Khan m’a traité il y a quelques jours de ’déchet’. Je n’ai pas crié à l’islamophobie ni au racisme anti-arabe. Le combat contre l’antisémitisme, contre l’islamophobie et toutes les discriminations mérite mieux que des anathèmes sur Twitter », a-t-il ajouté vendredi matin, toujours sur X.

Rachel Khan avait effectivement réagi à l’invitation, controversée, du rappeur aux événements estivaux des partis EELV et LFI en ces termes : « Tout le monde critique l’invitation de Médine aux universités d’été d’EELV, alors que c’est une très bonne idée pour l’atelier traitement des déchets. »

Cible des élus et des militants du Rassemblement national et des élus du camp présidentiel (le ministre Clément Beaune redemande ce vendredi aux partis d’annuler leurs invitations) avec lesquels il ferraille sur les réseaux sociaux, Médine est régulièrement accusé par ces derniers d’être un « islamiste ». L’artiste est aussi taxé d’homophobie et d’antisémitisme à la lumière de certaines interviews, chansons, ou prises de position passée (photos effectuant le geste antisémite de la quenelle, texte où il chante « Crucifions les laïcards comme à Golgotha »).

Depuis ces références, vieilles pour certaines de plus de dix ans, Médine s’est souvent justifié. Il a par exemple fait l’explication de texte de « Don’t Laïk » et des paroles mises en exergue par ses détracteurs, en évoquant une succession d’oxymores pour critiquer le dévoiement de la laïcité. Il assure régulièrement combattre l’antisémitisme comme toutes les formes de racisme et s’est engagé, à travers plusieurs prises de position publiques ; pour la défense des droits des personnes LGBT.

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