La médecine traditionnelle chinoise, un “antidote” à la vie moderne
Tout finit un jour par revenir à la mode. La dernière tendance qui séduit les jeunes Chinois est étonnante : c’est le recours à la médecine traditionnelle, à base de plantes connues pour leur amertume, rapporte le bimestriel The World of Chinese.
L’intérêt des jeunes Chinois pour la santé s’est révélé avec la pandémie, explique le magazine. Et ne se dément pas : la Whole Ginseng Water, une boisson contre la fatigue dont chaque bouteille contient une racine entière de ginseng, s’est écoulée à 10 000 bouteilles par jour l’an dernier.
Cette tendance a des répercussions économiques très concrètes. Jiang Xu, 36 ans, tenait un commerce de bubble tea.
Mais lorsqu’elle a découvert que l’obésité était devenue une source de préoccupation chez les jeunes, elle a remplacé ses produits par des boissons médicinales.
“Les boissons traditionnelles sont meilleures pour la santé et ne contiennent pas d’ingrédients chimiques. Elles répondent aux préoccupations des jeunes concernant la santé.”
Jiang Xu, commerçante, dans le magazine bimestriel “The World of Chinese”
Contrairement à ses aînés, la nouvelle génération ne considère pas la médecine traditionnelle comme la clé de voûte d’une vie saine. Elle la voit plutôt comme un “antidote” aux angoisses de la vie moderne, estime The World of Chinese.
Zhong Shangyun, une jeune diplômée de 22 ans, a commencé à consommer des boissons médicinales à une période “particulièrement stressante” : elle préparait des concours tout en cherchant un emploi, et a commencé quotidiennement à souffrir de fatigue et de vertiges.
L’emploi est une grande source d’inquiétude car le taux de chômage des jeunes Chinois ne cesse d’augmenter, rapporte le média spécialisé.
Les jeunes deviennent de plus en plus vulnérables à des maladies qui touchaient jusqu’alors davantage leurs aînés.
Les victimes d’arrêt cardiaque sont désormais majoritairement des trentenaires, selon une étude publiée en août par des chercheurs du Tsinghua Changgeng Hospital. Auparavant, elles étaient bien avancées dans la quarantaine.