Médecin généraliste, gynécologue, psychiatre… Voici les nouveaux tarifs médicaux

Avec cet accord signé par l’Assurance maladie et le syndicat des médecins, les consultations chez les professionnels de santé seront plus chères.

Une nouvelle grille tarifaire accompagnée de nouvelles directives. L’Assurance maladie et le syndicat des médecins libéraux ont signé, ce mardi 4 juin, un accord concernant de nouveaux tarifs médicaux et de nouvelles dispositions médicales qui prendront place durant les prochains mois.

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Il faudra bientôt payer plus cher pour se rendre chez des professionnels de santé, à commencer par la consultation de base chez un généraliste, qui passera de 26,50 à 30 euros en décembre. Elle passera à 35 euros pour les enfants de moins de 6 ans.

Cette revalorisation ne s’appliquera cependant pas aux téléconsultations, qui resteront au prix de 25 euros. Par ailleurs, le soir et la nuit, le dimanche et les week-ends, les médecins ne pourront plus appliquer en téléconsultation les différentes majorations prévues pour les consultations en présentiel, et devront se contenter d’une majoration de 5 euros.

La consultation chez un psychiatre augmente également, pour passer à 55 euros en décembre, puis à 57 euros au 1er juillet 2025. La consultation du gynécologue médical passera à 37 puis 40 euros selon le même calendrier, tout comme pour le gériatre (revalorisation à 32 euros en décembre, puis 42), et pour le spécialiste en médecine physique et réadaptation (36 puis 40 euros).

Enfin, la consultation du pédiatre passera à 39 euros en décembre puis à 40 six mois plus tard pour les enfants de moins de 2 ans, et à 35 en décembre pour les enfants de 2 à 6 ans.

L’avis ponctuel de consultant (APC), c’est-à-dire lorsque le patient est adressé par son généraliste vers un spécialiste pour un avis unique, sera revalorisé à 60 euros contre 56,5 actuellement.

Par ailleurs, la rémunération au forfait des généralistes, versée directement par l’Assurance maladie et représentant en général 15 à 20 % du revenu des praticiens, sera refondue en un seul « forfait médecin traitant ». Le forfait est calibré sur le nombre de patients déclarés et sur leur « complexité ». Le suivi d’un malade chronique de plus de 80 ans sera, par exemple, rémunéré de 100 euros annuels, contre 5 euros pour un patient classique de 7 à 77 ans. Il sera aussi modulé à la hausse pour les médecins s’installant en zone sous-dotée.

Les aides pour l’embauche d’assistants médicaux seront aussi améliorées. À cela s’ajoute une rémunération complémentaire de 1 000 euros annuels, sous conditions, créée pour les médecins qui ouvrent des créneaux pour le service d’accès aux soins (SAS, SAMU qui associe la médecine libérale).

Des majorations sont aussi prévues pour ceux qui prennent des patients en urgence à la demande de la régulation médicale ou du médecin traitant, ou participent à la permanence des soins ambulatoires les soirs, week-ends et jours fériés.

Enfin, la convention prévoit des « engagements collectifs » en faveur de l’accès aux soins. Les parties se fixent par exemple « l’objectif » de stabiliser la part de malades chroniques sans médecin traitant à 2 %, d’augmenter la patientèle « active » des médecins libéraux de 2 % par an, le nombre de jeunes généralistes qui s’installent de 5 %, ou raccourcir le délai d’accès aux spécialistes.

La convention définit également « 15 programmes d’action » chiffrés pour améliorer la « pertinence » des prescriptions et faire des économies, dont une partie sera redistribuée aux médecins.

Est notamment fixé « l’objectif » de ralentir la hausse de la dépense liée aux arrêts de travail, diminuer la consommation d’antibiotiques (-25 % d’ici 2027) ou réduire le nombre d’examens de biologie jugés « inutiles » et de radiologie « redondants ».

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