Un médecin fait un AVC et se rend aux urgences en Uber, malgré cinq appels au Samu

C’est en voyant son visage paralysé dans un miroir que le médecin a finalement décidé de se rendre par lui-même aux urgences.
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP via Getty Images C’est en voyant son visage paralysé dans un miroir que le médecin a finalement décidé de se rendre par lui-même aux urgences.

FAITS-DIVERS - Il ne portera pas plainte, mais souhaite raconter son histoire pour alerter et éviter qu’une situation similaire se reproduise. Au mois de septembre dernier, un jeune médecin psychiatre de Nice qui faisait un début d’AVC a été obligé de commander un VTC pour se rendre aux urgences, malgré quatre appels passés au Samu, qui concluait à une angine et refusait de se déplacer pour le prendre en charge.

Selon son témoignage publié par Nice Matin lundi 12 décembre, il aurait d’abord éprouvé de violents maux de tête, accompagnés de difficultés à déglutir et à parler durant la nuit. Il appelle une première fois le Samu, mais n’arrive pas à s’exprimer. Sa voisine est obligée de passer un nouvel appel et de s’adresser aux opérateurs à sa place, tant il est compliqué pour lui de s’exprimer. De l’autre côté du téléphone, le médecin en charge conclut à une angine.

Le professionnel promet alors que SOS Médecins va passer dans la nuit l’ausculter, relate Nice-Matin. Ne voyant pas le médecin arriver, le jeune psychiatre prénommé Anthony voit sa compagne recontacter le Samu. Le régulateur reste alors sur le diagnostic du médecin et conclut une nouvelle fois à une simple angine.

Il retrouve la parole après deux mois de rééducation

Une amie du couple, étudiante en médecine, tente alors un nouvel appel pour faire comprendre aux opérateurs du Samu à quel point la situation est sérieuse, sans succès. La voisine d’Anthony réessaie à son tour du côté des pompiers, qui la renvoient au 15.

En voyant une partie de son visage paralysé dans le miroir, Anthony décide finalement de se rendre par lui-même aux urgences. Conduire dans son état étant impossible, un passant dans la rue rappelle pour lui le Samu. C’est alors le cinquième appel et le cinquième refus du service de se déplacer. C’est finalement un Uber qui a fait l’ambulance.

Dans sa mésaventure, Anthony a finalement été chanceux. À une heure trente près, il n’aurait pas pu recevoir le traitement par thrombolyse essentiel à sa guérison, indique Nice-Matin. Deux mois après cet épisode douloureux, sa rééducation lui a finalement permis de retrouver l’usage de la parole.

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