Un métier sérieux (Canal+) - François Cluzet évoque son rôle de prof : "Nous devrions tous leur être reconnaissants"

Après Médecin de campagne, sorti en 2016, vous retrouvez Thomas Lilti qui, cette fois, vous fait exercer un métier que l’on disait « le plus beau du monde »…

François Cluzet : Le rôle me plaisait beaucoup parce qu’il résonne avec l’actualité. Je me rappelle que les professeurs avaient une certaine autorité et qu’on les respectait.

Comment se fait-il que les enseignants soient dévalorisés à ce point-là, aujourd’hui ?

Ils sont essentiels à nos enfants. Nous devrions tous leur être reconnaissants.

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Quels souvenirs gardez-vous de l’école ?

J’ai en mémoire des enseignants magiques, intelligents, notamment un prof d’histoire-géo, justement, qui nous disait : « Si vous êtes attentifs, je peux faire le cours en une demi-heure, et la deuxième, je vous parle de cinéma. » Autant vous dire qu’on suivait la leçon. Ensuite, il nous passionnait avec le western Johnny Guitare, les réalisateurs George Cukor ou John Ford…

Acteur est-il un métier sérieux ?

C’est une aventure, plutôt qu’un métier, mot qui, pour moi, évoque la maîtrise. Si vous pensez que vous savez jouer, c’est foutu ! Un acteur doit s’abandonner. Il y a cette phrase du philosophe Jean Baudrillard que j’aime beaucoup : « Il ne faut pas signifier, mais laisser surgir. » L’émotion n’est pas cérébrale, elle vient du plexus.

Vous aviez la vocation ?

Je crois, oui. Comme disait Jacques Brel : « Le talent, c’est l’envie. » J’ai eu un truc assez mystique lorsque j’ai poussé la porte du cours Simon, à Paris : j’ai senti que ma vie commençait. J’y ai rencontré une prof de théâtre qui m’a mis en confiance. Je n’avais pas connu ça à l’école, où l’on ne m’a jamais dit : « Toi, tu iras loin, tu piges tout. »

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