Médias. “Framing Britney Spears”, le documentaire choc sur les traumatismes d'être femme, jeune et célèbre

La sortie du documentaire Framing Britney Spears, produit par The New York Times, est un électrochoc pour la presse internationale. Le film ne se contente pas d’explorer l’emprise d’un père sur la carrière – et la vie entière – de sa fille chanteuse. Il met en lumière les vices d’une médiatisation à outrance, singulièrement destructrice pour les jeunes femmes.

“On mesure ces derniers temps à quel point les années 1990 et 2000 ont été destructrices pour les jeunes femmes sous les feux de la rampe, constate le Washington Post à propos du documentaire Framing Britney Spears, réalisé par Samantha Stark et produit par The New York Times.

Le film évoque le placement sous tutelle de l’icône de la pop américaine, depuis sa profonde dépression, qui a commencé en 2007. Une dépendance à son père dénoncée par un grand nombre de fans qui “tentent de démontrer que cette mise sous tutelle est un moyen de mettre le grappin sur la fortune de Britney Spears et de la contrôler”, résume The New York Times.

Le succès du documentaire et l’avalanche de réactions qu’il a suscitée sur les réseaux sociaux comme dans la presse internationale tiennent pourtant moins à de nouvelles révélations sur cette affaire qu’à “sa juste lucidité qui le place clairement dans la catégorie ‘Années 1990, droit d’inventaire’”, remarque le Washington Post.

À travers le récit d’une vie brisée par la célébrité, c’est le procès d’un système médiatique vicieux, destructeur et dramatiquement contemporain que fait la réalisatrice Samantha Stark, à “une époque où l’on parlait des désirs sexuels de jeunes femmes en public, de manière à la fois directe, obscène et méprisante”, écrit le quotidien américain. L’occasion pour la presse de faire un mea culpa au nom de l’ensemble de la profession et d’interroger la responsabilité collective dans ce naufrage

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