Ces Lyonnais veulent faire oublier les absurdités que sont le similicuir et le cuir végétal

Difficile de trouver aujourd’hui des produits imitant le cuir et ayant tout à la fois l’élégance, la robustesse et les finitions des articles produits par la maroquinerie traditionnelle. Les deux branches de l’industrie du « faux cuir » proposent soit du cuir végétal, basé sur du cuir animal et qui n’a donc de végétal que le nom, soit du simili-cuir qui est basé sur des matériaux de synthèse. Ces derniers sont composés de PVC ou de polyuréthane et ont la fâcheuse particularité d’avoir une fin de vie peu reluisante pour quiconque se soucie de l’environnement — ces matériaux ne sont ni biodégadables, ni recyclables.

Dans les allées de Tech&Fest, festival mêlant science, technologies et innovation à Grenoble, dont Numerama est partenaire, nous avons rencontré la Tannerie Végétale, fondée par la docteure en chimie des matériaux Fanny Deleage. Son objectif : repenser depuis le début le principe même des matériaux dits « alternatifs » aux cuirs, tout en respectant le cahier des charges de la maroquinerie des marques de luxe.

Ni du cuir végétal, ni du simili-cuir

Le produit industriel qu’on nous montre le 2 février 2024 est un rouleau de 15 cm de largeur d’un tissu cuiresque qui ressemble à s’y méprendre à un cuir très fin non traité. « Nous avons pour projet de lancer l’industrialisation des rouleaux de 50 cm très vite, pour répondre à la demande de la maroquinerie », nous dit-on sur place.

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Crédits photos de l'image de une : La Tannerie Végétale à Tech&Fest // Source : Julien Cadot pour Numerama