Féminicide à Lyon: l'ex-compagnon de la victime interpellé

Police (illustration) - AFP
Police (illustration) - AFP

Un homme a été interpellé ce mercredi soir dans le cadre de l'enquête sur la mort d'une femme de 37 ans, mardi, dans le quartier de La Mulatière, à Lyon. Le suspect est l'ex-compagnon de la victime. Il a été interpellé "sans difficulté par les enquêteurs", précise le parquet à BFM Lyon, avant d'être placé en garde à vue.

D'après une autre source proche de l'enquête contactée par l'Agence France-Presse (AFP), la jeune femme a été poignardée mardi vers 22h00 dans le hall de son immeuble par le suspect, qui l'a traînée jusque chez elle et l'a égorgée.

L'enquête ouverte par le parquet de Lyon pour "homicide volontaire" a été confiée à la Sûreté départementale de Lyon.

Le suspect devait comparaître au mois d'octobre

Le suspect faisait l'objet d'une plainte de la victime pour violences conjugales. Le 25 juin dernier, il avait été déféré au parquet de Lyon après cette plainte pour "violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours", commises les 20 et 21 juin. Il devait comparaître devant la justice pour ces faits le 26 octobre prochain.

Dans le cadre de cette affaire, le mis en cause avait été placé sous contrôle judiciaire. Il avait notamment interdiction d'entrer en contact avec la victime et de paraître au domicile de celle-ci.

Depuis le 25 juin, aucun incident ou manquement aux obligations du contrôle judiciaire n'avait été porté à la connaissance du parquet ou des services de police. Pour sa part, la trentenaire bénéficiait depuis sa plainte d'un suivi par une association d'aide aux victimes.

Au moins 40 féminicides présumés recensés en 2020

Au moins 40 féminicides présumés ont été recensés depuis le début de l'année selon un décompte de l'AFP, qui avait relevé en 2019 au moins 126 cas de femmes tuées par leur compagnon ou ex, soit une femme tous les trois jours en moyenne.

Une proposition de loi du député LR du Lot Aurélien Pradié, portant notamment sur la généralisation du bracelet anti-rapprochement pour les conjoints ou les ex-conjoints violents, a été définitivement adoptée fin 2019.

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a pour sa part récemment affirmé "sa détermination à mener une lutte sans merci contre le fléau des violences au sein du couple".

Article original publié sur BFMTV.com