A Lyon, les doggy bags ne sont plus en restes

La Take Away, conçue par trois étudiants de l'Ifag, école privée de management lyonnaise.

Des étudiants tentent de faire percer la mode du conditionnement à emporter auprès des restaurateurs de la «capitale de la gastronomie».

«C’est une très bonne idée», s’exclame Sylvia, élégante salariée d’une banque privée. Sur le principe, cette femme attablée avec une collègue à la Villa Bound, à Lyon, est favorable à l’utilisation des doggy bags, ces sacs proposés dans certains restaurants et qui permettent de rapporter chez soi les reliefs d’un repas. «Ça fait mal au cœur de laisser une assiette aux trois quarts pleine sachant qu’elle va être jetée», commente-t-elle. Mais elle-même n’y a jamais eu recours. Pas plus que ce monsieur, avec son fils, dans ce même restaurant. Pourtant, lui aussi assure que les dobby bags lui «semblent être une bonne solution pour lutter contre le gaspillage alimentaire». Au-delà des déclarations d’intention, les Français sont-ils prêts à adopter cette pratique très répandue aux Etats-Unis ? Dans un pays où la gastronomie est considérée comme un art et les chefs comme des stars, les blocages psychologiques sont difficiles à surmonter. Le monsieur attablé avec son fils juge ainsi que le recours au doggy bag se justifie surtout «pour les plats type pizza». Lui n’oserait pas formuler une telle requête. «Les femmes le font plus facilement et les mères de famille encore plus», ose-t-il. Patron et cuisinier de la Villa Bound, Stéphane Bossu constate néanmoins une évolution : «Les gens hésitent moins à demander, surtout les 20-40 ans.»

Sexy. En ces temps de crise économique et de restriction du pouvoir d’achat, les sacs à emporter vont-ils entrer dans les mœurs françaises ? La lutte contre le gaspillage alimentaire et les déchets (lire ci-contre) pourrait également motiver les consommateurs soucieux de l’avenir de la planète. Du côté des pouvoirs publics, une prise de conscience semble se dessiner. En 2012, le Parlement européen a adopté une résolution demandant des mesures urgentes pour réduire de moitié d’ici à 2015 le gaspillage (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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