Lyon, Arras, Nice... De fausses alertes à la bombe dans des dizaines d’établissements scolaires ce lundi

L’entrée du lycée Carnot-Gambetta au lendemain de la mort de Dominique Bernard, le 14 octobre 2023.
DENIS CHARLET / AFP L’entrée du lycée Carnot-Gambetta au lendemain de la mort de Dominique Bernard, le 14 octobre 2023.

FAITS DIVERS - Un vent de panique à une date qui ne souffre particulièrement pas d’humour de ce genre. Un mois après l’assassinat du professeur Dominique Bernard à Arras et huit ans après les attentats de Paris et Saint-Denis, des dizaines d’établissements scolaires ont été visés par des alertes à la bombe ce lundi 13 novembre.

Alertes à la bombe à Versailles, dans les aéroports : que risquent les auteurs de fausses alertes ?

Les écoles Oscar Cléret à Arras et Charles Perrault à Dainville, une commune voisine, et les collèges Bodel et Saint-Vincent à Arras font partie des établissements concernés. « Ces alertes font suite à la réception d’un email », a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais à l’AFP. « Par mesure de précaution, les élèves ont été évacués et une levée de doute est en cours », a-t-elle ajouté.

Tous les élèves de l’école d’ingénieurs INSA Hauts-de-France à Valenciennes ont évacué pour la même raison, ajoute France bleu. C’est la deuxième fois que l’établissement reçoit des menaces : le 23 octobre dernier, l’école avait déjà été la cible d’une alerte à la bombe. L’AFP précise que le collège-lycée Carnot-Gambetta d’Arras, lieu où enseignait Dominique Bernard, a aussi reçu un mail mais n’a pas été évacué.

L’UCLy encore évacuée

Ce même jour, 22 établissements scolaires de l’académie de Lyon ont fait l’objet d’une alerte à la bombe envoyée simultanément à 5 heures du matin, ont expliqué les gendarmes à l’AFP. Le message faisait référence au conflit entre Israël et le Hamas, et comporte une demande de rançon de plusieurs millions d’euros

Un enquêteur a qualifié la menace de « farfelue ». Néanmoins, les forces de l’ordre ont procédé à une « levée de doute » dans les collèges touchés situés dans le Rhône, l’Ain et la Loire. L’université catholique de Lyon (UCLy), qui comme l’INSA avait été évacué le 23 octobre dernier après une menace similaire, a aussi été touchée.

Des dizaines d’autres établissements ont reçu des alertes à la bombe comme en Haute-Saône, à Héricourt, où trois écoles maternelles et deux écoles primaires ont été visées. « Les alertes à la bombe ont été réceptionnées par mail sur les messageries des écoles concernées », a expliqué le maire, Fernand Burkhalter, à l’AFP. « Très peu d’enfants ont été à l’école car l’alerte est survenue vers 8 heures, ce qui a permis de prévenir les familles. Les autres ont fait demi-tour », a-t-il précisé.

Nice, Toulon, Montpellier...

De même à Nice, où trois collèges ont reçu des mails identiques disant qu’une bombe avait été déposée et qu’elle allait exploser, raconte Le Figaro. Plus de 1 000 élèves ont dû être mis à l’abri pendant l’intervention de la police nationale spécialisée dans le déminage. Le rectorat a indiqué au quotidien que « tout (était) rentré dans l’ordre midi aujourd’hui et les élèves ont pu regagner leur classe sans problème ».

En Ille-et-Vilaine, un groupe de collèges et de lycées a eu un message sur une bombe qui allait exploser, renchérit Ouest-France. Là encore, une levée de doute a été réalisée et les élèves ont pu retourner en cours lundi après-midi. De même à Cherbourg, Montpellier, Toulon, ou encore la Seyne-sur-Mer.

Les alertes à la bombe dans les établissements scolaires, mais aussi dans les lieux touristiques ou les aéroports, se multiplient depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël et l’attentat d’Arras. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a prévenu mi-octobre que « les petits guignols » auteurs de ces fausses alertes seront « retrouvés » et « punis ». La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

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