Lycée Stanislas : comment la région Île-de-France justifie la nouvelle subvention à l’établissement privé controversé

Le Conseil régional d’Ile-de France a renouvelé ce jeudi 30 mai une dotation controversée au lycée privé parisien Stanislas.
THOMAS SAMSON / AFP Le Conseil régional d’Ile-de France a renouvelé ce jeudi 30 mai une dotation controversée au lycée privé parisien Stanislas.

ÉDUCATION - La présidente de région, Valérie Pécresse, a défendu l’établissement. Le Conseil régional d’Île France a renouvelé ce jeudi 30 mai une dotation controversée au lycée privé parisien Stanislas, accusé de « dérives », notamment homophobes. La mairie de Paris a, elle, suspendu ses financements à l’établissement scolaire du 6e arrondissement, où sont scolarisés les enfants de la ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra.

Ce forfait d’externat est un « versement obligatoire pour la collectivité (…) à partir du moment où l’établissement dispose d’un contrat d’association avec l’État », a défendu son vice-président chargé des lycées, James Chéron.

« Un bénévole accusé de propos homophobes sanctionné »

L’enveloppe, de près de 400 000 euros, était contestée par l’opposition, mais la présidente (LR) de la région, Valérie Pécresse, a invité mercredi les élus à approuver la proposition de versement.

Valérie Pécresse a ainsi défendu le renouvellement de la dotation en indiquant que le « fonctionnement régulier de Parcoursup (avait) été rétabli » dans l’établissement. Effectivement, Stanislas avait été accusé fin janvier de « contourner » des règles de Parcoursup.

La présidente de la région a ajouté que le règlement intérieur du collège-lycée avait « fait l’objet d’une refonte et qu’un bénévole accusé de propos homophobes avait été sanctionné et écarté de l’école. »

L’établissement est dans la tourmente depuis le début de l’année. Dans un rapport publié en janvier, le ministère de l’Éducation nationale avait épinglé « des dérives dans l’application du contrat d’association » de l’établissement catholique avec l’État, dont l’obligation de suivre des cours de catéchisme, ce qui est contraire à la loi. Le rapport révélait également des cas de « dérives » avec des intervenants tenant des propos homophobes, anti-avortement ou font la promotion des thérapies de conversion.

Le 31 janvier, la région a déjà voté une première enveloppe de 917 000 euros, la plus importante de la région pour un lycée privé.

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