Comment lutter contre le travail des enfants?

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), environ 160 millions d’enfants sont employés dans le monde dont plus de la moitié exercent un travail dangereux, surtout en Afrique et en Asie du Sud. Depuis 1999, l’ONU a réussi à faire ratifier une convention par tous les États membres qui s’engagent à lutter contre le travail des enfants. Le point avec Chloé Maurel, agrégée et docteure en histoire, spécialiste de l’ONU.

RFI : Il y a 25 ans, la Convention sur les pires formes de travail des enfants a été adoptée. Qu’est-ce qui a conduit à l’adoption de cette convention ?

Chloé Maurel : Un peu partout dans le monde, et notamment dans les pays du Sud, du Pakistan à la Colombie, de la République démocratique du Congo à l’Indonésie, du Bangladesh à l’Inde, des enfants, parfois très jeunes, travaillent, dans le secteur du travail informel, que ce soit dans des mines, dans la récupération de déchets, dans des usines textiles ou chimiques, ou encore comme enfants soldats… Cela est très dommageable à leur bien-être et à leur développement affectif et intellectuel.

C’est pourquoi, en 1999, l’Organisation internationale du travail (OIT), agence spécialisée de l’ONU, a adopté la Convention sur les pires formes de travail des enfants, dotée de seize articles. Elle désigne, dans son article 3, ces pires formes comme :


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