Lutte contre la pollution de l'air : de nouveaux polluants pris en compte par l'Europe

A Toulouse ces 6 et 7 février 2024, les participants aux Rencontres Internationales Air et Santé font le point sur les avancées scientifiques et techniques sur la qualité de l’air. De nouveaux instruments de mesure permettent désormais de quantifier de nouveaux polluants.

La pollution de l’air tue. En France, selon Santé Publique France, entre 2016 et 2019, ce sont 40.000 personnes de plus de 30 ans qui sont décédées chaque année d’avoir respiré des particules fines de moins de dix microns (PM10) soit 7% de la mortalité totale annuelle. Un lien direct confirmé par une expérience grandeur nature : lors du premier confinement de la crise du Covid19, la réduction drastique de la circulation automobile et des multiples sources d’émissions des particules ont permis d’éviter 2300 morts. C’est cette relation de cause à effet bien établie que vont approfondir les participants des "Rencontres internationales Air et Santé" qui se déroulent les 6 et 7 février à Toulouse.

L’Organisation mondiale de la santé viendra notamment y présenter les raisons de ses nouvelles recommandations en matière de qualité de l’air. En 2021 en effet, l’organisme onusien a opéré un sérieux tour de vis sur ses préconisations sanitaires. Ainsi, le niveau d’exposition pour les PM2,5 (particules fines de moins de 2,5 microns) ne devrait pas excéder 5 microgrammes par m3 (µg/m3) sur toute l’année et 15 µg sur 24h, les seuils annuels étant de 15 µg/m3 sur l’année et de 45 µg sur 24 heures pour les PM10. Une différence qui s’explique par le fait que plus petites, les PM2,5 entrent plus profondément dans les poumons et sont donc plus dangereuses. L’OMS recense 7 millions de décès par an dans le monde du fait d’un air dégradé. La situation s’améliore dans les pays développés mais empire dans les pays les plus pauvres.

Une situation qui s'améliore en Europe mais reste insatisfaisante

Les 26 Etats de l’Union européenne enregistrent ainsi de réels progrès. "Entre 2000 et 2022, on constate en France une baisse des concentrations moyennes de 40% pour les oxydes d’azote (NOx), les PM10, et les PM2,5, et de près de 80% pour le dioxyde de soufre (SO2), constate Marc Durif, directeur exécutif du laboratoire central de la qualité de l’air (IMT-NE, Ineris et LME). La chute du SO2 provie[...]

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