Lutte contre le réchauffement global "irréversible" malgré Trump, dit Ban Ki-moon

MARRAKECH, Maroc (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a déclaré mardi que les mesures en faveur de la lutte contre les changements climatiques étaient "irréversibles" et a émis l'espoir que le président élu américain, Donald Trump, ne dénoncerait pas l'Accord de Paris, que Washington a ratifié. Lors de la conférence de Marrakech sur le climat (COP22), destinée à trouver les moyens de mettre en oeuvre l'accord signé à Paris en décembre 2015, Ban Ki-moon a expliqué que des entreprises, des Etats et des villes des Etats-Unis se mobilisaient pour limiter l'effet du réchauffement climatique. "Ce qui était naguère impensable est devenu irréversible", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à propos de l'Accord de Paris, ratifié en un temps record et officiellement adopté par plus de 100 pays, dont les Etats-Unis. "J'espère qu'il (Donald Trump) prendra une décision sage, rapidement", a continué le secrétaire général à propos du président élu, qui dit ne pas croire que l'activité humaine ait un impact sur le climat du globe et qui a promis de revenir sur la ratification de l'Accord de Paris. "J'espère qu'il comprendra la gravité de la situation et l'urgence qu'il y a de lutter contre le changement climatique. En tant que président des Etats-Unis, j'espère qu'il le comprend, qu'il écoute et reviendra sur les propos qu'il a tenus pendant la campagne électorale", a ajouté Ban Ki-moon. A l'appui de ses déclarations, il a rappelé que des entreprises comme General Mills et Kellogg, des Etats comme la Californie et des villes comme Washington, Nashville et Las Vegas avaient des programmes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ban Ki-moon, qui quittera ses fonctions à la fin de l'année, après dix ans à la tête des Nations unies, a fait de la lutte contre le changement climatique un des dossiers phares de son action. (Aziz El Yaakoubi, Nina Chestney et Alister Doyle; Eric Faye pour le service français)