Lutte anticorruption : les multinationales n'ont pas la moyenne

Un magasin Apple en Italie le 26 juillet. Photo illustration.

Selon la plateforme Ecovadis, elles n'obtiennent qu'une note de 4,2 sur 10 sur leur dispositif anticorruption. Peuvent bien mieux faire, donc, mais avec encouragement.

Leader autoproclamé de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE), l’agence privée Ecovadis a publié lundi sa notation des multinationales en matière de lutte anticorruption. Leur note moyenne, après avoir examiné quelque 20 000 entreprises de 138 pays, est moins que passable : 42,2/100. «Gestion encore trop partielle des risques de corruption, approche peu structurée des enjeux, la marge d’amélioration sur le sujet est donc importante», relève benoîtement leur examinateur.

Par pays, les grandes boîtes américaines arriveraient en tête, avec un 45,7/100. Elèves moins que moyens, tout de même, d’autant que Ecovadis relève qu’elles sont «deux fois plus sanctionnées par les autorités que le reste des entreprises dans le monde». Une sorte de «revers de la médaille» : les mauvais élèves font parfois mine d’être les plus appliqués. Les multinationales européennes se situent un poil en dessous (45,3/100), mais loin devant les chinoises (32,6/100), cancres de la classe mondiale.

Par secteur, la notation établie par Ecovadis confirme le diagnostic : plus on est soupçonné de corruption, plus on doit donner des gages d’honorabilités. «Les entreprises les plus performantes se situent dans les secteurs les plus exposés aux sanctions et aux amendes» : énergie (50,2/100), finance (49,9) et immobilier (47,7). Bien loin devant d’autres secteurs faisant moins parler d’eux en matière de corruption : commerce (39) ou transports (40,5).



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