L'utilisation de l’IA par l’armée israélienne «implique des conséquences désastreuses pour les civils»

Vendredi, les médias +972 Magazine et Local Call publiait une enquête sur l’utilisation de l’intelligence artificielle par l’armée israélienne pour définir les cibles de ses frappes sur Gaza. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit très préoccupé par ces informations. Les deux médias s’appuient sur les témoignages de six officiers de renseignement israéliens. Entretien avec Joe Dyke de l'ONG Airwars spécialisée dans l'identification des victimes civiles de frappes aériennes pour mieux comprendre ce qu’impliquent ces révélations.

RFI : Les deux médias auteurs de cette enquête avaient déjà mentionné l’utilisation d’intelligence artificielle par l’armée israélienne dans un précédent article. Quelles sont les nouveautés apportées par cette publication ?

Joe Dyke : Avant toute chose, je tiens à préciser que nous n’avons pas pu vérifier les informations révélées par cette enquête de manière indépendante. L’auteur de cette enquête a l’air d’avoir des sources sérieuses, mais il faut tout de même préciser que les Israéliens nient avoir recours à un système d’intelligence artificielle pour identifier ces cibles. Cela étant dit, il y a deux points principaux à mettre en avant. Tout d'abord, l’article révèle l'utilisation de l'intelligence artificielle pour faire une surveillance de masse de la population de Gaza et pour évaluer automatiquement si quelqu'un est un potentiel membre du Hamas ou non.

Avez-vous constaté des conséquences concrètes sur le terrain ?


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