Lula vainqueur de la présidentielle au Brésil, la gauche française exulte

Jean-Luc Mélenchon rencontre Lula da Silva le 17 novembre 2021 à Paris.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP via Getty Images Jean-Luc Mélenchon rencontre Lula da Silva le 17 novembre 2021 à Paris.

POLITIQUE - La victoire est serrée, mais elle est bien là. Si les félicitations pleuvent dans le monde entier après l’élection de Lula face au président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, la gauche française a aussi laissé exploser sa joie dès l’annonce des résultats dimanche 30 octobre au soir.

« Le peuple brésilien débarrassé du fasciste Bolsonaro. Les basses manœuvres n’auront pas suffi à faire vaciller la démocratie, » s’est réjoui le leader communiste Fabien Roussel. « On a tremblé cher Lula, mais les Brésiliens ont fait le choix de clore l’expérience Jair Bolsonaro, » a applaudi le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.

Soulagés, de nombreux politiques de gauche ont résumé cette élection par un mot : l’espoir.  « L’espoir s’est levé au Brésil », s’est exclamé la députée LFI Clémentine Autain, au micro de BFM ce lundi. « Après des années d’un pouvoir autoritaire, climatosceptique, raciste, sexiste et homophobe, la victoire de Lula représente l’espoir », a tweeté Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe EELV à l’Assemblée nationale.

« Le Brésil parle au monde »

Une victoire qui résonne au-delà des frontières brésiliennes et qui inspire la gauche française. « Ce soir, le Brésil nous prouve qu’il y a encore de l’espoir. Un autre monde est toujours possible », a tweeté le député LFI Louis Boyard.

« À l’heure où l’obscurantisme gagne du terrain en Europe, le Brésil parle au monde : oui, un autre monde de justice et d’entraide est possible, » commente de son côté Jean-Luc Mélenchon. Sur Twitter, le leader insoumis accompagne son message de deux photos mises côte à côte. L’une le montrant avec Lula, à l’occasion de la venue de ce dernier à Paris l’an passé, l’autre, prise à Rome lors de la visite d’Emmanuel Macron à la nouvelle Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, dimanche 23 octobre.

Si la gauche célèbre la victoire du candidat au Brésil, elle le fait sans nuance. Les responsables politiques de gauche éludent notamment les déclarations polémiques de Lula sur l’Ukraine, et la mollesse de sa condamnation de l’invasion russe.

Dans une interview au magazine Time le 4 mai, celui qui était alors déjà favori de l’élection présidentielle à venir, avait jugé Volodymyr Zelensky « aussi responsable » que Vladimir Poutine dans le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Je vois le président ukrainien être applaudi par tous les parlementaires européens. Une guerre n’a jamais un seul coupable » avait-il asséné.

Dans le reste de la classe politique française, le Rassemblement national se montre particulièrement silencieux après la défaite du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro. De son côté, la majorité présidentielle s’est réjouie de la victoire de Lula. Le chef de l’État a exprimé un certain enthousiasme après les résultats, voyant dans sa victoire une occasion de « renouer le lien d’amitié entre nos deux pays ».

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