Lufthansa fait une nouvelle offre sur les retraites

Lufthansa a annoncé lundi avoir présenté à ses personnels navigants commerciaux de nouvelles propositions en matière de retraites, à condition qu'ils acceptent de travailler au-delà de 55 ans, ainsi que des hausses de salaires, dans l'espoir de mettre fin à plusieurs mois de conflit social. /Photo prise le 9 septembre 2015/REUTERS/Kai Pfaffenbach

FRANCFORT (Reuters) - Lufthansa a annoncé lundi avoir présenté à ses personnels navigants commerciaux de nouvelles propositions en matière de retraites, à condition qu'ils acceptent de travailler au-delà de 55 ans, ainsi que des hausses de salaires, dans l'espoir de mettre fin à plusieurs mois de conflit social.

La compagnie aérienne allemande est engagée dans des négociations avec les différentes catégories de son personnel avec pour objectif de réduire ses coûts globaux pour gagner en compétitivité face à la concurrence des compagnies du Golfe et des "low cost".

Les pourparlers entre la direction et le syndicat UFO, qui représente quelque 19.000 personnels navigants, sont en cours depuis près de deux ans et ont donné lieu à des mouvements de grève cet été. Mais les deux parties affichent désormais leur volonté d'aboutir d'ici novembre.

Lufthansa explique que le nouveau projet présenté à l'UFO permettrait aux personnels de cabine de percevoir une meilleure pension de retraite - jusqu'à 98% de leur salaire - s'ils travaillent jusqu'à l'âge de 65 ans.

Les salariés concernés conserveraient le droit de prendre leur retraite dès 55 ans mais leur pension ne représenterait alors qu'environ 43% de leur retraite, a précisé l'entreprise, ajoutant que la possibilité de départ anticipé ne s'appliquerait aux nouveaux embauchés que sur les dix prochaines années.

De plus, tous les personnels de cabine recevraient une prime exceptionnelle de 2.000 euros et ceux qui ont été recrutés avant 2013 bénéficieraient d'une augmentation de salaire de 1,7% en 2016 et en 2017.

Lufthansa explique que la faiblesse actuelle des taux d'intérêt ne lui permet pas de maintenir le régime de retraite en vigueur jusqu'à présent pour les navigants commerciaux, qui lui a coûté 3,7 milliards d'euros l'an dernier.

La compagnie continue parallèlement de négocier avec ses pilotes, qui ont fait grève à une douzaine de reprises depuis un an et demi.

(Maria Sheahan; Marc Angrand pour le service français)