L'UEFA met le holà sur les contrats de sept ou huit ans, la spécialité de Chelsea
La petite combine de Chelsea pour embellir ses comptes, c'est fini. L'UEFA a annoncé mercredi une réforme dans son règlement afin d'éviter que les clubs contournent le fair-play financier avec des contrats de très longue durée. À partir du 1er juillet, un transfert ne pourra être amorti que sur une période maximale de cinq ans.
Pour dépenser sans compter lors du mercato hivernal 2023, tout en restant dans les clous par rapport au fair-play financier, Chelsea a fait signer ses recrues avec des contrats allant jusqu'à huit ans et demi (comme pour Mykhaylo Mudryk). Cette pratique inhabituelle, autorisée au Royaume-Uni mais pas en France, a un intérêt important sur un plan comptable, car c'est sur la durée du contrat signé par le joueur que le coût d'un transfert est étalé.
Pour un transfert à 100 millions d'euros, un amortissement sur cinq ans représente 20 millions d'euros par an. Sur huit ans, la perte annuelle se réduit à 12,5 millions d'euros.
"Garantir le traitement égal de tous les clubs"
À présent, les clubs qui le peuvent auront toujours la possibilité de signer des contrats de très longue durée. Mais l'amortissement comptable est limité à cinq ans par l'UEFA. Il peut être prolongé jusqu'à un maximum de cinq ans à compter de la date de la prolongation. Avec ce changement de règle, l'instance européenne dit vouloir "garantir le traitement égal de tous les clubs" et "améliorer la durabilité financière".
Cet amendement n'est pas rétroactif. Chelsea peut donc continuer à profiter de ses arrangements conclus en janvier.