L'UE vote pour bannir les produits issus du travail forcé, la Chine dans leur viseur

Les parlementaires européens ont voté ce mardi 23 avril le bannissement du marché commun pour les produits issus du travail forcé. La production chinoise impliquant la minorité ouïghoure pourrait être particulièrement concernée. D'après l'Organisation internationale du travail (OIT), le travail forcé touche plus de 27 millions de personnes dans le monde, y compris les enfants.

Le Parlement européen et les négociateurs des États membres se sont entendus début mars sur une législation interdisant la commercialisation dans l'UE de produits issus du travail forcé, ce qui pourrait concerner la production chinoise impliquant la minorité musulmane ouïghoure. Cet accord, validé par les Vingt-Sept mi-mars, a été approuvé ce jour par les eurodéputés en plénière, avant l'ultime confirmation formelle des États.

Un vote en deux temps : les eurodéputés ont voté pour bannir les produits issus du travail forcé, avec la Chine dans leur viseur, puis ils revoteront mercredi pour entériner un « devoir de vigilance » imposé aux entreprises pour protéger l'environnement et les droits humains dans leurs chaînes de production.

Le travail forcé touchait 27,6 millions de personnes dans le monde en 2021, dont 3,3 millions d'enfants, selon l'Organisation internationale du travail. Autre chiffre édifiant relevé par l'OIT : 236 milliards de dollars, c'est ce que rapporterait chaque année le travail forcé dans le monde.

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