L'UE veut durcir l'encadrement des réseaux sociaux

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne réfléchit à un durcissement de l'encadrement légal des réseaux sociaux et des fournisseurs de messagerie comme Facebook ou Gmail, montre un document que Reuters a pu consulter.

Cette volonté s'exprime alors que Facebook est l'objet de vives critiques après les révélations sur le siphonnage, en 2014, des données relatives à 50 millions d'abonnés du réseau social par le cabinet londonien de marketing politique Cambridge Analytica, qui a travaillé avec l'équipe de campagne de Donald Trump.

Le texte permettrait aux autorités européennes d'imposer des amendes représentant au moins 4% du chiffre d'affaires des groupes concernés au lieu des montants dérisoires qu'elles peuvent pour l'instant réclamer.

Avec cette proposition, la protection des consommateurs européennes serait étendue aux services réputés "gratuits" pour lesquels les consommateurs cèdent des données personnelles en contrepartie de produits.

Les consommateurs pourraient ainsi disposer d'un droit d'information précontractuelle et de la possibilité de dénoncer des contrats jusqu'à 14 jours après leur conclusion.

Jeudi, les dirigeants européens ont prié les réseaux sociaux de garantir à leurs utilisateurs la transparence dans l'utilisation de leurs informations personnelles et la protection de ces dernières.

"Les réseaux sociaux et les plateformes numériques doivent garantir le recours à des pratiques transparentes et l'entière protection des citoyens", ont déclaré les dirigeants européens.

"Les législations européennes et nationales doivent être respectées et mises en oeuvre."

(Julia Fioretti, Nicolas Delame pour le service français)