L'UE sanctionne un service du renseignement russe pour des cyberattaques présumées

L'UE SANCTIONNE UN SERVICE DU RENSEIGNEMENT RUSSE POUR DES CYBERATTAQUES PRÉSUMÉES

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne a imposé jeudi des sanctions financières et de voyage contre un département des services russes du renseignement militaire et des entreprises nord-coréenne et chinoise pour leur participation présumée à des cyberattaques majeures à travers le monde.

Il s'agit des premières sanctions jamais imposées par Bruxelles en lien avec la cybercriminalité.

Dans un communiqué, l'Union indique avoir ciblé le département des technologies spéciales au sein du service russe du renseignement militaire, qu'elle accuse d'avoir mené en juin 2017 deux cyberattaques ayant affecté plusieurs compagnies d'Europe et provoqué pour celles-ci d'importantes pertes financières.

Le département russe est aussi accusé par Bruxelles d'avoir mené deux attaques informatiques contre le réseau électrique de l'Ukraine en 2015 et 2016.

Chosun Expo, une compagnie nord-coréenne, a aussi été sanctionnée par le bloc communautaire sur des soupçons de soutien apporté au Groupe Lazarus, lequel est considéré comme responsable de séries d'attaques majeures dans le monde - dont la plus importante fraude informatique à ce jour avec le vol en 2016 de 81 millions de dollars appartenant à la Banque du Bangladesh qui se trouvaient sur un compte de la Réserve fédérale américaine à New York.

La Corée du Nord a nié toute implication.

Bruxelles a aussi sanctionné la firme chinoise Haitai Technology Development, qui est accusée d'avoir soutenu des cyberattaques destinées à voler des données commerciales sensibles de multinationales à travers le monde.

La mission diplomatique de la Chine auprès de l'UE a indiqué dans un communiqué que Pékin était "un ardent défenseur de la sécurité informatique", ajoutant que la Chine était l'une des principales victimes de cyberattaques au monde.

(Francesco Guarascio, avec Wang Jing et David Stanway à Shanghai; version française Jean Terzian)