L'UE ne veut pas des "déserteurs" russes

Avec l'annonce de la mobilisation en Russie, des dizaines de milliers d'hommes de peur d'être enrôlés dans l'armée tentent de fuir vers l'étranger. Face à cet afflux, la Commission européenne a demandé aux 27 de réduire au minimum la délivrance de visas aux citoyens russes.

"Les Etats membres doivent procéder à une évaluation très approfondie et si une personne peut constituer une menace pour la sécurité ou pour les relations diplomatiques de certains Etats membres, cette personne ne devrait pas recevoir de visa. Si une personne, un citoyen russe, a l'intention de rester plus de 90 jours dans l'UE. Il ou elle ne devrait pas recevoir de visa", a prévenu Ylva Johansson, Commissaire européenne aux affaires intérieures.

On estime que 200 000 citoyens russes ont fui vers les pays voisins depuis l'annonce par Vladimir Poutine de la mobilisation. Ils sont en majorité partis vers la Géorgie, l'Arménie ou le Kazakhstan voire même en avion jusqu'en Turquie.

La frontière finlandaise avec la Russie a été fermée ce vendredi aux Russes munis d'un visa de tourisme. Helsinki estime que leur entrée sur le territoire mettrait en danger ses relations diplomatiques. Une prise de position critiquée par les défenseurs des droits de l'Homme qui pointent les risques encourus par ceux qui tentent de s'échapper.