L'UE ne pliera pas face aux menaces commerciales américaines, dit Maas

L'Union européenne ne pliera pas face aux menaces commerciales des Etats-Unis et souhaite résoudre par la négociation le contentieux qui les oppose, a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, mardi. /Photo prise le 18 juillet 2018/REUTERS/Fabrizio Bensch

BERLIN (Reuters) - L'Union européenne ne pliera pas face aux menaces commerciales des Etats-Unis et souhaite résoudre par la négociation le contentieux qui les oppose, a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, mardi.

Cette déclaration intervient au moment où le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker doit se rendre à Washington pour discuter avec Donald Trump des tensions provoquées par le président américain qui a imposé des tarifs douaniers sur l'aluminium et l'acier en provenance d'Europe.

"Il est bien que Jean-Claude Juncker soit à Washington demain pour discuter et chercher une solution mais nous n'allons pas à ces négociations avec un pistolet braqué sur la poitrine. Je ne pense pas que les menaces nous rapprochent d'une solution", a dit Heiko Maas.

"Les Européens doivent se serrer les coudes. J'espère que nous réussirons à résoudre cela par le consensus mais nous ne nous laisserons pas menacer et nous ne céderons pas si facilement", a-t-il ajouté sur la télévision publique allemande.

Jean-Claude Juncker ne sera porteur mercredi d'aucune offre commerciale spécifique de la part de l'Union européenne lors de sa rencontre avec Donald Trump, a indiqué la Commission européenne, lundi.

Le principal conseiller économique de Trump, Larry Kudlow, a affirmé la semaine dernière que Juncker allait présenter à Washington "une proposition commerciale d'importance".

"Je ne veux pas entrer dans une discussion sur les mandats et les offres parce qu'il n'y a pas d'offres. Il s'agit d'une discussion, d'un dialogue, et c'est une occasion de parler et de poursuivre ce dialogue", a déclaré à Bruxelles Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission, lors d'une conférence de presse.

(Madeline Chambers; Pierre Sérisier pour le service français)