L'UE lance une procédure contre la Hongrie, Orbán vient se défendre

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, au Parlement européen, mercredi.

Alors que l’exécutif européen a ouvert ce mercredi un dossier d’infraction contre la Hongrie concernant la liberté d'installation des établissements d'enseignement, le Premier ministre est venu se défendre devant les députés européens.

Le bras de fer entre la Commission, gardienne des traités européens, et les démocraties illibérales d’Europe de l’Est se poursuit. Ainsi, l’exécutif européen a ouvert ce mercredi une procédure d’infraction – qui pourra aboutir à des sanctions financières – contre la Hongrie, jugeant que sa loi qui vise à avoir la peau de l’Université d’Europe centrale (CEU) créée par le financier américain d’origine hongroise, George Soros, la bête noire des partis autoritaires au pouvoir dans plusieurs anciennes «démocraties populaires», est contraire aux libertés d’établissement et d’enseignement garanties par les traités européens.

Mais le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, assume crânement : il s’est même rendu dans l’après-midi devant le Parlement européen réuni en séance plénière à Bruxelles pour répondre pied à pied au vice-président de la Commission, Frans Timmermans, et aux eurodéputés, comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises. «Ne nous condamnez pas parce que nous avons notre propre point de vue», a-t-il lancé.

Questionnaire «Stop-Bruxelles»

Il a expliqué que Soros n’était par particulièrement visée, même s’il l’a décrit comme un «grand spéculateur financier européen qui a détruit les vies de millions d’Européens avec ses spéculations» : la nouvelle loi «s’applique à 28 universités étrangères présentes en Hongrie» et «introduit des règles uniformes» afin de mettre «fin aux privilèges dont bénéficiaient les universités étrangères par rapport aux universités européennes», notamment en exigeant qu’elles disposent aussi d’un campus dans leur pays d’origine. Ce que justement condamne la Commission…

Il a aussi défendu les autres mesures controversées, notamment son projet de loi renforçant le contrôle des ONG ou encore son (...)

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