Luc Rémont choisi par Emmanuel Macron pour diriger EDF

Luc Rémont, ici en septembre 2014, doit remplacer Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF.
MIGUEL MEDINA / AFP Luc Rémont, ici en septembre 2014, doit remplacer Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF.

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Luc Rémont, ici en septembre 2014, doit remplacer Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF.

EDF - Emmanuel Macron a choisi Luc Rémont, actuel dirigeant de Schneider Electric, pour remplacer Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF, le géant électrique en cours de nationalisation, a annoncé ce jeudi 29 septembre l’Élysée.

« Le Président de la République envisage, sur proposition de la Première ministre, de nommer Luc Rémont », âgé de 53 ans, « en qualité de président-directeur général d’Électricité de France », a indiqué la présidence, en précisant que le Parlement devra donner son aval à cette nomination.

Luc Rémont a été choisi pour remplacer celui qui dirigeait le groupe depuis 2014, Jean-Bernard Lévy, bientôt atteint par la limite d’âge mais dont le départ anticipé a été annoncé dès cet été en même temps que la renationalisation d’EDF à 100 %.

De Bercy à EDF

Militaire de réserve et père de quatre enfants, Luc Rémont a démarré sa carrière en 1993 à la Direction Générale de l’Armement, avant de rejoindre le Trésor, puis les cabinets de Francis Mer, Nicolas Sarkozy, Hervé Gaymard et Thierry Breton, notent Les Échos.

Il a travaillé avec tous les ministres de l’Économie du second quinquennat de Jacques Chirac, de 2002 à 2007, avant de rejoindre le privé. D’abord en tant que banquier chez Bank of America Merrill Lynch en 2007 puis dans l’industrie chez Schneider Electric à partir de 2014.

Ironie de l’histoire, il a notamment participé au pilotage des privatisations d’ADP, d’Areva et d’EDF dont il doit donc désormais conduire la nationalisation.

« Luc Rémont sait parfaitement comment se prennent les décisions publiques, et c’est très utile pour un patron d’EDF », témoigne auprès du Monde un ancien proche conseiller de Nicolas Sarkozy, qui se souvient d’un collaborateur « très structuré et très loyal », en qui il avait « une absolue confiance ».

Des défis colossaux à prévoir

Le nouveau capitaine du géant de l’électricité devra relever un nombre de défis colossaux, tant pour EDF que pour la sécurité de l’approvisionnement électrique du pays qui fait face à sa pire crise énergétique depuis des décennies.

Dans sa feuille de route, un dossier est tout en haut de la pile : relancer une production électrique en berne, en raison de problèmes de corrosion sur certains réacteurs nucléaires, mais aussi de la sécheresse qui a fragilisé le potentiel des centrales hydroélectriques cet été.

D’autres chantiers plus structurels attendent le nouvel homme fort d’EDF. À moyen et long terme, il aura aussi à gérer le branchement de l’EPR Flamanville qui accuse dix ans de retard et de faramineux investissements à venir pour relancer le nucléaire, selon la feuille de route fixée par Emmanuel Macron dans son discours de Belfort en février 2022.

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