LREM traverse une zone de turbulences

Défaites électorales et volonté de «dépassement» du parti font tanguer la République en marche, alors que se profilent les élections régionales, puis la présidentielle.

Un peu plus de trois ans après sa formation, La République en marche traverse une crise. Le parti fondé pour accompagner à l'Assemblée nationale la victoire présidentielle d'Emmanuel Macron s'est déchiré, lundi soir, à l'occasion d'un bureau exécutif marqué par les tensions. Cette réunion intervenait après l'annonce par le député Pierre Person qu'il quittait son poste de numéro deux du parti. «[Le parti] ne permet ni de faire vivre nos différentes sensibilités, ni de mener le rassemblement, ni de produire des idées neuves», a déclaré au «Monde» l'élu de 31 ans, un des fidèles de la première heure d'Emmanuel Macron, qui accompagna les débuts d'En Marche! en fondant «Les jeunes avec Macron» dès 2015.

Selon l'AFP, Stanislas Guerini, le délégué général de LREM, a été contesté par plusieurs personnalités du parti. Le député Sacha Houlié, qui fut le complice de Pierre Person chez les jeunes macronistes, a lui aussi annoncé sa démission du bureau exécutif... alors que, selon un responsable de LREM cité par l'agence de presse, «il n'en est pas membre de droit, mais simplement invité : en gros il arrêtera de répondre aux invitations...» Un peu plus tard durant cette réunion, Cédric O, secrétaire d'Etat au Numérique, a tenté de relativiser les troubles au sein du parti macroniste, qu'il juge identiques à ceux que traversent les formations majoritaires. Sacha Houlié lui a alors répondu, toujours d'après l'AFP : «J'espère que tu seras plus convaincant sur la 5G que tu l'as été ce soir.» Un témoin cité par l'AFP a noté : «Cette réunion, c'est l'horreur, la déprime totale...»

La députée Aurore Bergé, ex-juppéiste et l'une des élues de la majorité les plus présentes dans les médias, a elle aussi claqué la porte et n'est plus(...)


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