Dans l'Ouest canadien, la saison des incendies a démarré tôt et fort

Ça brûle déjà fort au Canada. Au nord de Vancouver, sur la côte Pacifique, un feu a ravagé plus de 1 600 hectares. Cent dix incendies sont actifs dans l'Onuest, et cinq sont déjà hors de contrôle. Le pays s'attend à une saison 2024 difficile, après un été 2023 déjà catastrophique. Comment le Canada s'est-il préparé à affronter les flammes ?

Avec notre correspondant à Calgary, Léopold Picot

Les pompiers canadiens ont passé une partie de l'hiver à récupérer de l'été dernier. Pour certains, ce repos n'a pas duré très longtemps : en Alberta, la saison des feux 2024 est lancée depuis fin février, soit dix jours plus tôt que d'habitude.

Depuis, des centaines de soldats en plus sont recrutés et formés. On investit massivement dans des hélicoptères à vision nocturne, dans des drones. La prévention est de mise : les habitants nettoient autour de chez eux, taillent leurs arbres, ramassent le bois mort et les feuilles… bref, tout ce qui peut brûler.

Les Premières Nations canadiennes ne sont pas en reste. Pour la première fois en plus d'un siècle, les peuples autochtones sont autorisés à réaliser des brûlages dirigés. Ça permet de « nettoyer la forêt », en brûlant les broussailles. Un sursaut collectif avec un objectif : éviter la catastrophe de l'année dernière.

Dans tous les cas, les chercheurs sont pessimistes. Le réchauffement climatique est là et si le Canada peut bien tenter d'atténuer les flammes, il ne pourra jamais les empêcher de brûler.


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