L'Otan aide les Balkans à résister à l'influence russe

par Maja Zuvela SARAJEVO (Reuters) - L'Otan aide les pays de la partie occidentale des Balkans à développer leurs capacité dans les domaines de la défense et du renseignement pour qu'ils puissent résister aux influences étrangères et en particulier à celle de la Russie, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Alliance atlantique. L'Alliance atlantique note une influence croissante de la Russie dans les Balkans en général et en particulier au Monténégro, a déclaré Jens Stoltenberg, qui s'exprimait lors d'une visite à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine. "Nous suivons cela de très près; nous travaillons avec nos alliés, dont le Monténégro, pour les aider à renforcer leurs capacités dans le renseignement et leurs organisations de défense", a déclaré Jens Stoltenberg, en réponse à la question d'un journaliste. Le Monténégro devrait faire son entrée dans l'Otan cette année malgré l'opposition de la Russie. Au mois d'octobre dernier, des nationalistes serbes et russes soupçonnés de préparer un coup d'Etat à la faveur des élections législatives, ont été arrêtés. La Russie a démenti être impliquée. "La meilleure façon d'augmenter la résistance envers toute forme d'influence ou d'influence potentielle extérieure est de s'assurer que les institutions dans les différents pays des Balkans occidentaux sont fortes, modernisées et réformées", a déclaré Jens Stoltenberg. Le secrétaire général a encouragé les dirigeants représentant les différentes ethnies de Bosnie-Herzégovine à se mettre d'accord sur l'avenir de leur pays en ce qui concerne son adhésion à l'Otan et à l'Union européenne en trouvant un compromis. Depuis les accords de Dayton de 1995 qui ont mis fin à la guerre de Bosnie, le pays est scindé en trois entités. Il participe au Plan d'action pour l'adhésion à l'Otan (MAP en anglais), antichambre de l'entrée dans l'Alliance atlantique, mais les Serbes de Bosnie se montrent réticents à remplir les dernières conditions. (Avec Aleksandar Vasovic et Daria Sito-Sucic; Danielle Rouquié pour le service français)