Lot-et-Garonne : ce que l’on sait de l’évasion de deux détenus du centre de détention d’Eysses

Lot et Garonne : ce que l’on sait de l’évasion de deux détenus du centre de détention d’Eysses (Photo du centre de détention d’Eysses)
Lot et Garonne : ce que l’on sait de l’évasion de deux détenus du centre de détention d’Eysses (Photo du centre de détention d’Eysses)

PRISON - Deux détenus se sont évadés ce lundi 4 septembre du centre de détention d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne, a appris l’AFP de sources proches du dossier, confirmant une information d’Europe 1.

La police est toujours à la poursuite des deux fugitifs. Un important dispositif de recherche a été déployé, avec une équipe cynophile lancée à leur poursuite, selon RTL. Voici ce que l’on sait de cette affaire.

Qui sont les fugitifs ?

Selon une source judiciaire, il s’agit d’un détenu âgé de 29 ans, condamné pour extorsion et violences et d’un autre détenu, âgé de 26 ans, condamné pour des faits d’escroquerie. Ils sont tous deux originaires de Montpellier et Toulouse.

Comment ont-ils pu s’évader ?

Les deux détenus auraient profité d’une séance de sport pour s’évader « à travers un grillage découpé », sans qu’on sache dans l’immédiat s’ils ont entaillé eux-mêmes la clôture ou bénéficié d’une complicité extérieure.

D’après Sud-Ouest, qui cite une source syndicale, il semblerait que les deux individus avaient préparé leur coup puisque « l’un d’entre eux avait vidé sa cellule et enlevé son nom de la porte avant de partir en séance de sport ».

Selon elle, il est probable qu’une aide extérieure soit impliquée. Elle aurait découpé le grillage ou lancé les outils pour le faire, dans le terrain de sport.

L’enquête a été confiée au SRPJ d’Agen. La gendarmerie nationale a été également mobilisée sur le terrain des recherches, un hélicoptère tourne au-dessus de la bastide depuis la fin de matinée.

Un manque de personnel et des failles dans la prison

Le terrain de sport par lequel se sont évadés les détenus « n’a pas de filet pour le couvrir et éviter les projections », a précisé la source syndicale de Sud-Ouest. « Cela fait des mois que l’on alerte sur le fait qu’Eysses est une véritable passoire en matière de projections. De plus, les cours et les chemins de ronde ne sont plus entretenus et la végétation y est haute, ce qui ne nous facilite pas le travail pour repérer des objets lancés par-dessus les murs », a-t-elle dénoncé.

De plus, précise-t-elle, l’agent pénitentiaire chargé de la surveillance ce matin-là, était un contractuel « non formé au sein de l’École nationale pénitentiaire. Une situation due au fait qu’actuellement 20 % des effectifs en personnel ne sont pas pourvus. »

Le centre de détention d’Eysses dispose de 290 cellules, selon l’observatoire international des prisons. Il comptait 280 détenus au 1er août, selon les données de l’administration pénitentiaire.

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