Lorient-PSG : l’après-Mbappé a (déjà) commencé, avant un sprint final peut-être historique pour les Parisiens

FOOTBALL - Agir sur le présent pour préparer l’avenir. Confronté à Lorient ce mercredi 24 avril, le Paris-Saint-Germain pourrait être sacré champion de France pour la douzième fois de son histoire. Mais pour cela, les Parisiens ne seront pas entièrement maîtres de leur destin. Et il faudra surtout compter sur une défaite ou un nul du dauphin monégasque contre Lille le même soir.

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En cas d’impair ce mercredi, les Parisiens savent qu’ils pourront toujours se rattraper dès la prochaine journée de championnat, samedi, avant une double confrontation décisive contre Dortmund en demi-finale de Ligue des champions. Car la cadence s’accélère pour les Parisiens qui visent un triplé inédit Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France, en plus du Trophée des champions remporté en début de saison.

« C’est encore un chemin long et sinueux, il faudra être concentré pour atteindre nos objectifs mais c’est une motivation de faire quelque chose qui n’a jamais été fait en France, marquer l’histoire du club, de la ville et si ça peut être pour le pays, tant mieux », a assumé mardi en conférence de presse Luis Enrique.

Mbappé « super-sub »

S’il rêve de succès historiques, le coach parisien n’a pas attendu le crépuscule de cette saison pour préparer la prochaine. Et pour y arriver, le coach parisien se sert allégrement du départ annoncé de sa star Kylian Mbappé pour capitaliser sur le reste de son effectif, et ainsi préparer l’avenir du club, qui s’écrira forcément sans le meilleur buteur de l’histoire du PSG.

Preuve en est avec sa gestion du cas Mbappé, depuis l’annonce de son départ à la fin de l’exercice 2023-2024. Luis Enrique avait d’ailleurs prévenu qu’il faudrait « apprendre à jouer sans Kylian » trois semaines après l’annonce de son départ, en février. Depuis, la gestion de la star française est à l’image de cette déclaration : contrôler son temps de jeu et ainsi le préserver pour les matchs qui comptent, ce qui offre aussi du temps de jeu aux attaquants parisiens qui seront toujours là après le mercato estival.

24 minutes de jeu contre Clermont, 18 contre Reims, 64 contre l’OM, aucune contre Lyon… Les exemples du plan de Luis Enrique ne manquent pas depuis maintenant trois mois. Et hormis les matches de Coupe de France et de Ligue des champions face au Barça ou la Real Sociedad, Kylian Mbappé passe finalement plus de temps sur le banc que sur la pelouse, quitte à en être frustré. Mais la méthode porte ses fruits puisque le Français a été buteur décisif en demi-finale de Coupe de France contre Rennes, double buteur contre Barcelone au retour et auteur de trois buts en deux matchs contre la Sociedad.

Dans l’ombre de Kylian

Qu’il le veuille ou non, comme l’avait rappelé Enrique contre Monaco, Kylian Mbappé doit laisser (de) la place aux autres. À commencer par les autres talents offensifs, comme l’a encore prouvé le dernier PSG-Lyon, répétition générale de la prochaine finale de Coupe de France. Un match remporté 4-1 et sans la moindre minute de jeu du natif de Bondy.

Mais au-delà du cas Mbappé, Luis Enrique a su s’appuyer sur d’autres talents depuis quelques mois pour éviter le piège de la « Mbappé dépendance ». Un pari qui s’est illustré contre Barcelone avec la partition quasi parfaite du milieu portugais Vitinha. Depuis la mi-février, il enchaîne d’ailleurs les prestations de grande classe. Au point où il ferait presque oublier l’empreinte de Marco Verratti sur le jeu parisien.

Même chose pour les Français Bradley Barcola, Ousmane Dembélé ou Warren Zaïre-Emery, élevés aux rangs de titulaires (presque) indiscutables sur cette fin de saison. Des joueurs sur lesquels l’entraîneur parisien pourra facilement s’appuyer pour démarrer la saison prochaine.

Luis Enrique ne laisse rien au hasard. Et dimanche dernier, après le succès des siens contre l’OL, le coach parisien a encensé ses titulaires comme rarement. Il a même évoqué « une excellente première mi-temps », durant laquelle le PSG a inscrit ses quatre buts. « En termes de domination et de savoir comment et quand attaquer, c’était l’une des meilleures de la saison », a reconnu Luis Enrique, pleinement convaincu de son effectif, même épuré de sa plus grande étoile.

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