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L'opposition syrienne repousse l'idée d'élections anticipées

BEYROUTH (Reuters) - Un plan de paix autorisant Bachar al Assad à se présenter à des élections anticipées organisées après une période de transition serait une "folie" car les racines du problème syrien demeureraient, a déclaré vendredi Georges Sabra, représentant de la Coalition nationale syrienne, principale formation d'opposition. "Qui peut être assez fou pour croire que dans de telles circonstances, des élections puissent être organisées en Syrie", a-t-il dit. "Des millions de Syriens se trouvent hors de la Syrie, certains d'entre eux dans des camps de réfugiés (...). Au sein même de la Syrie, ils sont des millions à avoir quitté leur foyer." Le commandant d'une unité rebelle, Ahmed al Seoud, a abondé dans ce sens. "Dans cette anarchie, il n'y aura aucune véritable élection, nous les rejetons." "Bachar al Assad et son régime sont la racine du terrorisme", a-t-il poursuivi. "Je pense que ce qui se déroule à Vienne ces derniers jours est un carnaval des pays du Moyen-Orient qui font des déclarations conformes à leurs propres intérêts, pas pour répondre au véritable problème de la Syrie", a-t-il dit, évoquant les discussions organisées dans la capitale autrichienne pour tenter de trouver une solution à la crise en Syrie. A Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a déclaré que la Russie souhaitait que l'opposition syrienne détermine une approche commune et qu'une délégation participe à ces discussions. (Sylvia Westall,; Nicolas Delame pour le service français)