L'opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa au JDD : "Nous n'avons pas le droit de nous arrêter"

En exil à Vilnius, en Lituanie, depuis la mi-août, la présidente du Conseil de coordination Svetlana Tikhanovskaïa explique ce qu'elle attend de l'Europe et de la France pour être reconnue comme la seule dirigeante légitime de son pays avant de nouvelles élections. "Je serais très reconnaissante à Emmanuel Macron s'il refusait de voir en Loukachenko le président de notre pays", explique-t-elle à la veille de la visite du chef de l'Etat en Lituanie, lundi.

Emmanuel Macron se rend en Lituanie lundi, quel message voudriez-vous lui adresser?
Je voudrais d'abord lui expliquer pourquoi nous manifestons seulement maintenant alors que Loukachenko est au pouvoir depuis vingt-six ans : nous avons vécu toutes ces années dans la peur, et nous ne pouvions pas en parler. Notre révolte ne date pas de quelques mois, mais couve depuis de longues années. Tout s'est accéléré avec l'épidémie de coronavirus lorsque beaucoup de gens ont compris que Loukachenko méprise son peuple et qu'ils ne devaient compter que sur eux-mêmes. Aujourd'hui, nous cherchons une solution légale pour sortir de cette crise mais ce sont les autorités et la police qui violent les lois, pas nous.

Que pourrait faire le président français?
Je serais très reconnaissante à Emmanuel Macron s'il refusait de voir en Loukachenko le président de notre pays - son investiture secrète n'y change rien : il n'a ni légitimité, ni légalité. Ce serait un signal très apprécié des Biélorusses. Notre objectif premier reste d'organiser de nou...


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