L'opposant russe Navalny et ses partisans attaqués

L'opposant russe Alexeï Navalny et d'autres militants anti-corruption ont été jetés au sol et frappés à coups de pied par un groupe d'hommes mardi dans un aéroport du sud de la Russie, montre une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. /Photo d'archives/REUTERS/Maxim Shemetov

(Reuters) - L'opposant russe Alexeï Navalny et d'autres militants anti-corruption ont été jetés au sol et frappés à coups de pied par un groupe d'hommes mardi dans un aéroport du sud de la Russie, montre une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Les agresseurs, décrits par Navalny comme des cosaques portant le traditionnel bonnet de fourrure, certains vêtus d'un uniforme militaire et chaussés de bottes noires, ont aspergé de lait le groupe de militants devant le terminal de l'aéroport d'Anapa, à 1.500 km au sud de Moscou, avant de les attaquer. Dmitri Slaboda, l'un des cosaques, a déclaré que ses camarades et lui n'avaient d'abord eu l'intention que de jeter du lait et d'insulter Navalny et ses soutiens mais que les violences avaient éclaté lorsqu'un partisan de Navalny avait donné un coup de coude à un de ses agresseurs. "La bagarre a commencé à cause de ce coup",a déclaré Dmitri Slaboda sur l'antenne de la radio Govorit Moskva. "Nous avons juste voulu montrer qu'il n'y a pas de place ici pour Navalny qui vit grâce à l'argent américain." Les cosaques, un groupe paramilitaire qui se baptise lui-même conservateur patriote, a participé à l'annexion de la Crimée en mars 2014. Des membres de la milice avaient agressé les militantes féministes Pussy Riot lors des Jeux olympiques de Sotchi la même année alors qu'elles tentaient de chanter une chanson contre le président Vladimir Poutine. Alexeï Navalny, qui voyageait avec sa femme et ses jeunes enfants, a déclaré que l'agression avait été commise par une trentaine de cosaques et il a accusé la police de n'avoir rien fait pour arrêter les violences. L'opposant et ses partisans achevaient un séjour de quatre jours dans le sud du pays destiné à préparer les élections législatives de septembre. (Andrew Osborn; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)