L'Onu demande un gouvernement d'union en Libye d'ici fin août

Bernardino Leon, envoyé spécial de l'Onu pour la Libye, a appelé mardi les différentes factions en conflit à se mettre d'accord d'ici la fin du mois sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. /Photo prise le 11 août 2015/REUTERS/Pierre Albouy

GENEVE (Reuters) - L'envoyé spécial des Nations unies pour la Libye a appelé mardi les différentes factions en conflit à se mettre d'accord d'ici la fin du mois sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. La Libye est divisée depuis des mois entre deux gouvernements rivaux soutenus par des factions armées qui luttent pour le contrôle du pays. Aube de la Libye, une alliance armée, s'est emparée de la capitale, Tripoli, il y a plus d'un an et a formé son propre gouvernement. "La Libye est confrontée à un profond chaos et à la division du pays. J'espère donc que tous les acteurs libyens feront preuve de sagesse", a dit l'envoyé de l'Onu, Bernardino Leon, lors d'un point de presse à l'occasion de l'ouverture d'un nouveau cycle de négociations à Genève. "Nous allons travailler au cours des prochains jours sur la base d'un calendrier qui doit nécessairement être court. La Libye se trouve face à d'énormes difficultés", a poursuivi Bernardino Leon. "Nous proposons aux parties de travailler au cours des trois prochaines semaines pour parvenir d'ici la fin août à un accord sur les deux points importants." Certaines des factions libyennes ont signé le 12 juillet au Maroc un accord élaboré sous l'égide de l'Onu prévoyant la formation d'un gouvernement d'unité nationale et l'arrêt des combats. Mais le Congrès général national (CGN), le Parlement basé à Tripoli, a refusé de participer aux discussions. Il est toutefois présent à Genève pour la nouvelle session de pourparlers, qui devrait s'achever mercredi ou jeudi. "Nous aimerions que le CGN et tous les Libyens qui participent au processus accordent le bénéfice du doute à ce processus", a dit Bernardino Leon. "Nous n'avons pas achevé ce processus et nombreux sont ceux qui discutent déjà de ce qui se passera en cas d'échec", a-t-il regretté. (Stephanie Nebehay, Marc Angrand pour le service français)