Londres pourrait envisager la reconnaissance d’un État palestinien

Si elle se concrétisait, l’annonce “marquerait un moment diplomatique décisif”, souligne The Guardian. Londres va étudier une reconnaissance d’un État palestinien, a annoncé David Cameron, le ministre des Affaires étrangères, affirmant “qu’une telle décision contribuerait à l’avènement d’une solution à deux États” entre Israéliens et Palestiniens.

Les Palestiniens doivent avoir “un horizon politique”, a souligné l’ancien Premier ministre britannique, le 29 janvier au soir, lors de la réception d’ambassadeurs de pays arabes. Il a précisé qu’une reconnaissance serait envisagée “avec des alliés”, “y compris aux Nations unies”, ajoutant :

“Cela pourrait être une des choses qui contribuent à rendre ce processus inévitable.”

Retour de bâton

“La reconnaissance d’un État palestinien serait un virage majeur dans la politique étrangère britannique”, souligne The Times. “En tout, 139 des 193 États membres des Nations unes ont reconnu l’État palestinien, incluant la Bande de Gaza et la Cisjordanie. Le Royaume-Uni [ancienne puissance mandataire] a refusé de le faire, de même que les autres pays du G7 dont les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie et la France. Londres considère Gaza et la Cisjordanie comme des ‘Territoires palestiniens occupés’ et a un consulat à Jérusalem, plutôt qu’une ambassade.”

Toutefois, rapporte The Telegraph, “Downing Street [lieu de résidence du Premier ministre] a cherché à tempérer la portée des propos de David Cameron mardi, assurant qu’ils ne marquaient pas de tournant dans la position du gouvernement.” Qui plus est, les déclarations de David Cameron “ont été suivies d’un retour de bâton immédiat des parlementaires conservateurs, pour qui ce n’est pas le bon moment en plein conflit.”

Le député tory Greg Smith a déclaré : “la sombre vérité, c’est que le Hamas ne cherche pas un cessez-le-feu”.

La diplomatie continue en vue d’une trêve

Ce mardi, le chef politique du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, a annoncé que le Hamas étudiait une proposition d’une trêve qui a émergé de discussions tenues ce week-end à Paris, rapporte The New York Times. Il a jouté que son organisation avait reçu une invitation au Caire pour évoquer “l’accord-cadre de la rencontre de Paris”, qui réunissait des représentants des États-Unis, d’Israël, du Qatar et de l’Égypte.

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