Londres pour une surveillance électronique de masse

La Première ministre britannique, Theresa May, qui recevait vendredi un rapport sur une réforme de la législation antiterroriste, a estimé que le seul moyen de protéger la Grande-Bretagne était de donner aux agences concernées le droit de collecter des données électroniques de masse. /Photo d'archives/REUTERS/Pawel Kopczynski

LONDRES (Reuters) - La Première ministre britannique, Theresa May, qui recevait vendredi un rapport sur une réforme de la législation antiterroriste, a estimé que le seul moyen de protéger la Grande-Bretagne était de donner aux agences concernées le droit de collecter des données électroniques de masse. Présenté en novembre dernier, un projet de loi antiterroriste propose d'accroître les pouvoirs d'enquête de la police et des agences du renseignement en les autorisant à utiliser des outils informatiques permettant l'interception et le stockage de masse des données personnelles. Chargé d'examiner ce texte en sa qualité d'Auditeur indépendant des lois sur le terrorisme (Independent Reviewer of Terrorism Legislation), le juriste David Anderson observe dans son rapport que ces interceptions de masse sont d'une "utilité vitale" et qu'il n'existe pas d'autre possibilité que de puiser dans les données personnelles. "Le rapport d'Anderson démontre que les pouvoirs (d'interception) de masse contenus dans ce projet de loi sur les pouvoir d'enquête (Investigatory Powers Bill) sont d'une importance cruciale pour nos agences de sécurité et du renseignement", déclare Theresa May dans un communiqué. "Ces pouvoirs représentent souvent le seul moyen par lequel nos agences sont capables de protéger les Britanniques des menaces les plus sérieuses auxquelles nous faisons face", ajoute-t-elle. (Guy Faulconbridge, Henri-Pierre André pour le service français)