Ce que l'on sait de la découverte des corps d'une mère de famille et de ses deux filles à Dreux

Les corps d'une mère de famille et ses deux filles, une adolescente et un bébé, ont été retrouvés sans vie à leur domicile de Dreux (Eure-et-Loir), ce jeudi matin, a confirmé une source judiciaire à BFMTV.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Chartes et une cellule médico-psychologique a été mise en place dans le collège de l'adolescente.

· Qui sont les victimes ?

Les corps retrouvés dans ce pavillon, situé à Dreux, sont ceux de trois membres d'une famille de nationalité turque: la mère de famille, âgée de 36 ans et de ses deux filles, une adolescente de 13 ans et un bébé de 2 ans. Selon nos informations, les trois victimes auraient été tuées à l'arme blanche.

· Comment les corps ont-ils été découverts ?

Les corps des victimes ont été découverts par un ami de la mère de famille. Ce jeudi matin, l'homme a rendez-vous au domicile de la famille dans la matinée. La jeune femme doit l'accompagner au garage pour récupérer sa voiture. Mais il n'a pas de réponse. Il appelle les pompiers et pénètre avec eux dans le domicile de la famille, où les corps inanimés sont retrouvés.

· Comment les victimes sont-elles mortes ?

À ce stade, il est encore trop tôt pour déterminer les causes de la mort de la mère de famille et de ses deux filles. Le médecin légiste doit se rendre sur place ce jeudi après-midi. Pour le moment, il est également impossible de dire s'il s'agit d'un triple homicide, ou d'un double homicide suivi d'un suicide.

· Que donnent les premières investigations ?

Une enquête a été ouverte par le parquet de Chartres pour homicides volontaires aggravés, comme c'est le cas quand il y a des victimes mineures. Elle a été confiée à la police judiciaire d’Orléans. Mercredi soir, la mère de famille avait signalé un cambriolage à son domicile. À ce stade, les enquêteurs s'intéressent particulièrement au contexte familial.

Selon nos informations, la mère de famille avait déposé plainte contre son ancien conjoint, le 9 mai dernier, le soupçonnant d’avoir placé un traceur sur sa voiture. Ce dernier, sourd et muet, avait déjà été condamné en septembre 2021 à un an de prison dont quatre mois avec sursis pour violences conjugales, et incarcéré immédiatement.

Remis en liberté au bout de huit mois de détention, il avait interdiction de rentrer en contact avec son ex-femme. Depuis janvier dernier, il avait néanmoins obtenu l'autorisation de revoir sa fille de 13 ans en milieu surveillé en raison de son bon comportement. L'homme est actuellement recherché par les enquêteurs pour être entendu, à ce stade, en tant que témoin.

Article original publié sur BFMTV.com