L'OMS annule la nomination du président Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, le 18 avril.

Par son président, l'Organisation mondiale de la santé a annoncé revenir sur sa décision, dans l'intérêt de l'agence.

Le patron de l’Organisation mondiale de la santé a annoncé avoir annulé dimanche la nomination du président du Zimbabwe, Robert Mugabe, comme ambassadeur de bonne volonté, expliquant que cela était dans l’intérêt de l’agence de l’ONU après la controverse provoquée par sa décision.

«Au cours des derniers jours, j’ai réfléchi à la nomination de son excellence le président Robert Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l’OMS pour les maladies non transmissibles en Afrique. En conséquence, j’ai décidé d’annuler cette nomination», a écrit dans un communiqué le directeur général de l’agence, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Please see my statement rescinding the appointment of a Goodwill Ambassador for NCDs in Africahttps://t.co/dyxFzNAFqk

— Tedros Adhanom (@DrTedros) 22 octobre 2017

Le choix du président Mugabe, annoncé quelques jours plus tôt par l’ancien ministre éthiopien des Affaires étrangères, avait provoqué un tollé de critiques d’ONG dénonçant l’effondrement du système de santé zimbabwéen sous le régime Mugabe mais aussi de pays finançant l’OMS, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada. Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a pris la direction de l’agence en juillet, a ajouté dans son communiqué avoir «écouté attentivement» les critiques et parlé au gouvernement zimbabwéen. «Nous avons conclu que cette décision servait au mieux les intérêts de l’Organisation mondiale de la santé», a-t-il expliqué.

Le système de santé au Zimbabwe, comme beaucoup d’autres services publics, s’est effondré sous le régime autoritaire et répressif de Mugabe. La plupart des hôpitaux manquent de médicaments et d’équipements, les infirmières et les médecins sont régulièrement laissés sans salaires.



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