La loi sur "l'influence étrangère" mobilise la jeunesse géorgienne
Des violentes manifestations ont éclaté dans les rues de Tbilissi et des manifestants ont été arrêtés alors que le Parlement géorgien s'apprête à approuver la très controversée loi sur "l'influence étrangère".
Cette loi imposera à toute ONG ou organisation médiatique percevant plus de 20% de son financement de l'étranger de s'enregistrer comme une '"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".
"Cette loi soulève de nombreux problèmes. Elle crée un fossé entre nous et l'Europe et surtout, elle nous rapproche de la Russie et d'une 'bélarussisation'. Nous resterons ici aussi longtemps que nécessaire" explique Giorgi Lominadze, un citoyen géorgien.
Des parlementaires de l’opposition affirment avoir été délibérément empêchés d’entrer dans le Parlement au moment où le parti au pouvoir discutait du projet de loi.
Une députée évoque un vote illégitime et contraire à la Constitution.
Le Premier ministre géorgien a promis que le Parlement voterait la loi ce mardi
Le parti au pouvoir a déjà tenté de faire passer cette loi en 2023, avant d'y renoncer à cause de manifestations massives.
La jeunesse géorgienne mobilisée a surnommé la loi sur “l’influence étrangère” la "loi russe", car elle imite une législation du Kremlin qui réprime les voix dissidentes.
Désormais, elle a déjà été approuvée au cours de deux lectures, et nécessite un troisième vote.
Son audition finale est prévue pour ce mardi.