Loi sur la fin de vie : l'ex-ministre François Braun exprime ses réticences

Celui qui est médecin urgentiste de profession juge que « le médecin doit, d’abord, échanger pleinement avec le spécialiste qui suit le patient, le médecin en soins palliatifs, un psychiatre ». « Si l’on va vers le suicide assisté, cela ne doit pas être un acte médical », martèle-t-il.  - Credit:J.E.E/SIPA / SIPA / J.E.E/SIPA
Celui qui est médecin urgentiste de profession juge que « le médecin doit, d’abord, échanger pleinement avec le spécialiste qui suit le patient, le médecin en soins palliatifs, un psychiatre ». « Si l’on va vers le suicide assisté, cela ne doit pas être un acte médical », martèle-t-il. - Credit:J.E.E/SIPA / SIPA / J.E.E/SIPA

Le projet de loi de fin de vie continue de faire débat. Alors qu'il doit poursuivre son parcours législatif jusqu'à l'été 2025 a minima, plusieurs voix s'élèvent contre la version actuelle, proposée par le gouvernement et modifiée sur plusieurs points clés par la commission spéciale de l'Assemblée le 16 mai dernier. Parmi les opposants, l'ancien ministre de la Santé, François Braun. Celui qui a passé un an dans le dernier gouvernement Borne s'est confié à nos confrères de La Tribune Dimanche ce dimanche 26 mai. Il y affirme sa réticence face à un projet qu'il n'estime « pas mûr ».

Il insiste : « Dans le texte tel qu'il est aujourd'hui, il y a beaucoup de choses inacceptables. » Et de donner un exemple : « Le médecin pourrait prendre une décision de mort sur dossier, sans examiner le patient. C'est impensable. La volonté de mettre fin à ses jours est individuelle. (...) Si l'aide à mourir est mise en place, la responsabilité ne doit pas reposer sur le médecin. »

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Celui qui est médecin urgentiste de profession juge que « le médecin doit, d'abord, échanger pleinement avec le spécialiste qui suit le patient, le médecin en soins palliatifs, un psychiatre ». « Si l'on va vers le suicide assisté, cela ne doit pas être un acte médical », martèle-t-il.

« C'est un sujet de société »

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