Loi climat : la suppression de certaines lignes aériennes intérieures votée

Le gouvernement avait contraint Air France à renoncer à certaines liaisons en contrepartie d'un soutien financier en mai 2020.
Le gouvernement avait contraint Air France à renoncer à certaines liaisons en contrepartie d'un soutien financier en mai 2020.

La Convention citoyenne pour le climat avait réclamé de renoncer aux vols intérieurs en cas d'alternatives de moins de 4 heures en train, et non 2 h 30. Après un débat animé et des divergences jusque dans la majorité, l'Assemblée nationale a voté, dans la soirée du samedi 10 avril, en première lecture la suppression de certaines lignes aériennes intérieures, en cas d'alternatives en train de moins de 2 h 30. Cette mesure emblématique du projet de loi climat vise à supprimer des liaisons entre Paris (Orly) et Nantes, Lyon ou Bordeaux, mais prévoit des exceptions pour les trajets en correspondance.

Le projet de loi gouvernemental entérine surtout l'existant, puisque le gouvernement avait contraint Air France à renoncer aux liaisons concernées en contrepartie d'un soutien financier en mai 2020. Il interdira aux concurrents de s'engouffrer dans la brèche. « Nous avons choisi (le seuil en train de) 2 h 30, car 4 heures ça vient assécher des territoires souvent enclavés comme le grand Massif central... Ce serait inique sur le plan de l'équité des territoires », a argumenté le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.

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